Un vaccin innovant contre l’anthrax et le bioterrorisme

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Portugal | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
20 juillet 2015

Mise au point par des chercheurs de l’Université de Coimbra d’un vaccin sous forme de spray nasal afin de lutter contre l’anthrax et le bioterrorisme.

Ce vaccin nasal contre l’anthrax a étémis au point en trois ans par les chercheurs du centre de Neurosciences et de Biologie Cellulaire (Centro de Neurociências e Biologia Celular - CNC) et de la Faculté de Pharmacie de l’Université de Coimbra (Faculdade de Farmácia da Universidade de Coimbra - FFUC), dirigés par le chercheur Olga Borges.

Pourquoi un vaccin nasal ?

La maladie du charbon, nommée en anglais « anthrax », arme biologique est devenue particulièrement médiatisée suite aux attaques terroristes au début des années 2000 et Une infection due à cette bactérie, Bacillus anthracis, peut conduire à la mort du sujet infecté.

Les vaccins injectables, déjà disponibles sur le marché portugais, ne sont pas assez efficaces contre l’inhalation de l’anthrax. Celle-ci provoque une infection de l’appareil glandulaire qui s’accompagne de phénomènes graves : délire, fièvre, septicémie et qui demande une intervention chirurgicale.

Ces vaccins nasaux promettent une meilleure efficacité car ils peuvent empêcher les infections et les maladies de se développer à la suite de la contamination à l’anthrax.
Dans certains pays en développement, l’anthrax n’a pas encore été éliminé. Les infections via les voies respiratoires, les voies gastriques ou simplement par voie cutanée est le résultat d’un contact direct avec des animaux infectés ou d’un contact indirect au travers de la laine, des os ou des poils.

Cette découverte est donc d’autant plus importante car les infections se multiplient dans ces pays en développement, en raison de la réutilisation des aiguilles ou au nombre très limité des médicaments disponibles et par manque de formation du corps médical local. Ce vaccin nasal a été testé au préalable en laboratoire, mais d’autres études doivent être menées afin de confirmer ses effets sur les humains.

Cette découverte faisait partie d’un projet européen, mené par le Ministère de la Défense Portugaise et soutenu par la Fondation pour la Science et la Technologie (Fundação para a Ciência e a Tecnologia – FCT). Il sera aussi possible d’appliquer cette formule pour d’autres vaccins tels que l’hépatite B.La mise sur le marché de ce vaccin a pour objectif de dissuader les actes de bioterrorisme.

Sources

Notícias UC | juin 2015 |Investigadores da UC desenvolvem Vacina Antiterrorismo | Universidade de Coimbra | [En ligne] Disponible :http://noticias.uc.pt/universo-uc/investigadores-da-uc-desenvolvem-vacina-antiterrorismo/.

Rédacteur(s) :

Romane Segui