Présentation de la Tanzanie

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Présentation du pays

Données générales

TANZANIE {JPEG}

Nom officiel : République unie de Tanzanie
Nature du régime : République
Cheffe de l’Etat : Mme Samia Suluhu HASSAN

Données géographiques

Superficie : 947 300 km²
Capitale : Dodoma (capitale officielle, siège du Parlement)
Villes principales : Dar es Salam (capitale économique), Dodoma, Arusha, Zanzibar, Mwanza, Tanga, Tabora, Mbeya
Langue (s) officielle (s) : swahili, anglais
Langue (s) courante (s) : swahili, anglais, arabe (Zanzibar)
Monnaie : Shilling tanzanien ; 1 EUR = 2 520 TZS (février 2024)
Fête nationale : 26 avril (Union du Tanganyika et de Zanzibar)

Données démographiques

Population : 65,5 millions d’habitants en 2022 (Banque mondiale)
PIB : 75,73 Mds USD en 2022 (Banque mondiale)
RNB ajusté par habitant (USD courant) : 960 USD/habitant en 2021 (Banque mondiale)
Taux de croissance : 5,2% en 2023 (Banque mondiale)
Taux d’inflation : 4,4% en 2022 (Banque mondiale)
Taux de chômage (au sens du BIT) : 2,6% en 2023 (Banque mondiale)
Déficit public : 3,3% du PIB en 2023 (FMI)
Dette publique : 42,6% du PIB en 2023 (FMI)
Balance courante : -1,6% du PIB USD en 2020 (FMI)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Suite à l’indépendance du Tanganyika en 1961 et de Zanzibar en 1963, la République unie de Tanzanie a été formée en 1964, Zanzibar conservant un statut semi-autonome disposant d’un président et de son propre gouvernement. Les principes fondamentaux de l’Etat tanzanien ont été établis par le père de l’indépendance et premier président de la République unie de Tanzanie, Julius Nyerere, surnommé Mwalimu (professeur en swahili) : unité nationale, centralisation du pouvoir, institutions stables, socialisme économique, laïcité. Le président a adopté une politique de développement social et économique, l’Ujumaa (famille élargie en swahili), qui devait faire de la Tanzanie un État socialiste, autosuffisant, non-aligné et militairement engagé auprès des mouvements de libération africains. Le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM, Parti de la Révolution) fondé par Julius Nyerere domine toujours la vie politique tanzanienne, malgré un passage au multipartisme en 1992 avec la fondation du parti Chadema (Parti de la démocratie), principal parti de l’opposition.

Les présidences successives d’Ali Hassan Mwinyi et de Benjamin Mkapa ont été marquées par la libéralisation progressive de l’économie tanzanienne et celle de Jakaya Kikwete par sa volonté de lutter contre la corruption. Son successeur John Magufuli a entamé un virage autoritaire, qui s’est notamment traduit par un recul de la liberté de manifester et de la liberté d’expression. Le président Magufuli a également procédé à la mise en place de mesures économiques « nationalistes » : mesures restrictives à l’égard de l’immigration, pression fiscale et réglementaire exercée sur les entreprises étrangères et plan de nationalisation des industries locales.

Arrivée au pouvoir en mars 2021 à la suite du décès de John Magufuli, la présidente Samia Suluhu Hassan est devenue la seule femme chef d’État en Afrique, a rompu avec l’isolationnisme de son prédécesseur et a relancé le dialogue avec les pays occidentaux. Outre une plus grande ouverture à l’international marquée par une succession de déplacements (Kenya, Ouganda, Afrique du Sud, États-Unis, France, Qatar, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, Chine, Indonésie, Turquie…), elle a porté des réformes nationales ambitieuses, notamment concernant l’amélioration du climat des affaires. Elle a fait de l’égalité femmes-hommes une cause nationale et a développé un programme social qui donne la priorité aux secteurs de la santé, de l’éducation et de l’accès à l’eau. Elle a également fait preuve d’ouverture à l’égard du parti d’opposition Chadema et a levé l’interdiction d’organiser des rassemblements politiques en janvier 2023.

A Zanzibar, la politique est structurée autour d’un Gouvernement d’union nationale (GNU) réunissant le CCM et le parti d’opposition Civic United Front, formé en 2010 après cinq années de tensions politiques. Élu en 2020, le président Hussein Mwinyi pâtit d’une impopularité croissante.

Des élections locales et l’élection générale sont prévues respectivement en décembre 2024 et octobre 2025.

Politique étrangère

Après une période de relatif isolationnisme sous la présidence de John Magufuli, la présidente Samia Suluhu Hassan a opéré un réengagement de la diplomatie tanzanienne sur la scène internationale, à travers la mobilisation du pays en réponse aux crises sécuritaires régionales et son implication dans le cadre d’initiatives multilatérales relatives à l’égalité femmes-hommes et l’adoption de modes de « cuisson propre ».

Les relations entre la Tanzanie et le Kenya sont marquées par la compétition économique au sein de la sous-région, les deux pays se positionnant en tant que porte d’entrée maritime des pays enclavés d’Afrique centrale. La présidente Hassan s’est employée à donner un nouvel élan à la relation bilatérale et a effectué quatre déplacements dans le pays depuis son accession à la présidence. Les autorités tanzaniennes et kenyanes ont entamé une dynamique de rapprochement qui a mené à la signature d’un accord relatif à la suppression de barrières commerciales non tarifaires en mars 2024.

La Tanzanie et le Mozambique entretiennent de bonne relations politiques. Durant leurs visites d’État respectives au Mozambique en 2022 et en Tanzanie en juillet 2024, la présidente Samia Suluhu et son homologue mozambicain Filipe Nyusi ont fait du renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays une priorité.

Les relations entre la Tanzanie et l’Ouganda sont marquées par le conflit qui les a opposés en 1978 et 1979, durant lequel la Tanzanie a bénéficié du soutien des forces de Yoweri Museveni, alors figure de l’opposition ougandaise. Les deux pays cherchent désormais à renforcer leurs relations économiques, notamment dans le cadre du projet d’oléoduc transfrontalier EACOP. Après l’organisation d’une première édition en 2019, un deuxième forum économique Tanzanie-Ouganda s’est tenu en mai 2024.

La Tanzanie est l’un des trois pays fondateurs de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui comprend également le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la RDC, le Soudan du Sud et la Somalie. Le pays est également membre de l’Indian Ocean Naval Symposium et de l’Indian Ocean Rim Association (IORA).

La Tanzanie entretient une relation historique avec la Chine, qui a apporté son soutien au président Nyerere et y bâti son premier grand projet africain, le chemin de fer Tanzanie-Zambie en 1970.

Situation économique

La Tanzanie possède d’importants atouts liés à sa géographie et a obtenu le statut de pays à revenu intermédiaire de tranche inférieure en 2020. Pays riverain de l’océan Indien, la Tanzanie fait figure de porte d’entrée pour le commerce régional en Afrique de l’Est et centrale et dispose d’un fort attrait touristique. Le secteur des services contribue à hauteur de 34,3% du PIB, l’industrie et l’agriculture étant les deux autres secteurs économiques les plus porteurs. La Tanzanie est le quatrième producteur d’or du continent et les minerais représentaient 45,9% des exportations en 2021. La faiblesse du capital humain et le déficit d’infrastructures limitent cependant le potentiel de croissance du pays.

La Tanzanie a enregistré une croissance de 5% en 2023, se situant au milieu de la fourchette des autres pays de la région, et l’inflation a été modérée, s’élevant à 4%. La Tanzanie a l’un des taux d’endettement publics les plus faibles de la Communauté d’Afrique de l’Est, celle-ci s’établissant à 42,6% du PIB en 2023. L’effondrement des recettes touristiques liées à la crise de la Covid-19 a cependant mené à une dégradation de l’analyse de la soutenabilité de la dette du pays, la Tanzanie étant passée d’un risque de surendettement faible à modéré.

Le climat d’investissement s’améliore progressivement grâce à la mise en place de diverses réformes règlementaires : obtention désormais plus simple des permis de travail pour les étrangers, augmentation du quota d’expatriés de 5 à 10 employés, changements de méthode lors des contrôles fiscaux ou pour l’obtention de licences, création d’un nouveau ministère chargé de l’Investissement, du commerce et de l’industrie.

Mise à jour : 06.09.2024

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