Afghanistan - Q&R - Extrait du point de presse (30 août 2021)

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Q : Dans son entretien à TF1 dimanche, le président Macron a énuméré trois conditions à une éventuelle reconnaissance du régime taliban : respect du droit humanitaire pour permettre à certains Afghans de quitter le pays, clarté vis-à-vis des mouvements terroristes, et respect des droits, notamment des femmes. Jusqu’ici, le gouvernement français, et notamment le ministre Le Drian, parlait de 5 conditions, les trois citées plus haut, auxquelles s’ajoutaient l’acceptation de l’aide humanitaire sur le territoire afghan et surtout la constitution d’un gouvernement inclusif. Pouvez-vous clarifier la position française et nous dire si ces deux conditions sont toujours réclamées par la France ?

R : La position de la France est claire. Comme l’ont marqué le Président de la République et le Ministre à plusieurs reprises, nous avons posé des conditions, nous exigeons des actes, non des paroles, et nous travaillons à former le plus large consensus international possible sur ce sujet, en lien avec nos partenaires.

Au cœur de nos exigences, se trouvent le respect du droit humanitaire et la protection de toutes celles et ceux qui ont le droit d’être protégés par l’asile ainsi que la liberté pour ceux qui voudraient partir d’Afghanistan de le faire, le respect des droits de l’Homme et en particulier le respect de la dignité des femmes afghanes, le renoncement au terrorisme. L’accès libre à l’aide humanitaire et la mise en place d’un gouvernement de transition dans le contexte des négociations qui se poursuivent à Doha font également partie de nos attentes.

Q : Qu’attend la France de la réunion d’aujourd’hui en visioconférence des ministres des affaires extérieures à l’invitation du State Department pour discuter des prochaines étapes en Afghanistan ?
Et qu’est-ce que proposera la France au Conseil de sécurité cet après-midi ?

R : Notre objectif commun est de garantir la poursuite des évacuations humanitaires de toutes les femmes et les hommes menacés à raison de leurs engagements et qui souhaiteraient encore quitter le pays, par tous les moyens possibles et notamment par la réouverture rapide, sécurisée et sûre de l’aéroport de Kaboul. C’est le sens des réunions qui se tiennent aujourd’hui au sein du G7 et au Conseil de sécurité des Nations unies, où nous portons une résolution à cette fin, avec les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

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