Actes d’état civil et autres archives diplomatiques et consulaires

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Depuis le mois de septembre 2023, les Archives diplomatiques proposent un formulaire électronique accessible sur la plateforme "démarches-simplifiées.fr pour les demandes d’acte d’état civil de plus de 100 ans. Cette nouveauté permet de guider pas à pas la demande et d’assurer un suivi optimal du traitement par le demandeur et l’administration. Dans le cadre de notre démarche qualité, nous sommes à l’écoute de vos remarques et suggestions sur ce nouvel outil.

Demande de documents d’état civil dressés en Algérie

En raison d’un nombre important de demandes, les Archives diplomatiques rappellent qu’elles ne conservent aucun acte d’état civil dressé en Algérie et ne sont par conséquent pas habilitées à délivrer des extraits de casier judiciaire, décrets de naturalisation, jugements et autres demandes en lien avec l’obtention de la nationalité française.

Les ANOM mettent à disposition des chercheurs un instrument de recherche en ligne qui pourrait vous permettre de trouver l’acte que vous recherchez : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/

  • 2/ Si votre requête concerne un document (décret, jugement ou déclaration) en lien avec la nationalité française, vous devez vous adresser aux Archives nationales, qui conservent tous les dossiers de naturalisation ouverts de 1865 à 1988.
    59 rue Guynemer
    93383 Pierrefitte-sur-Seine Cedex
    Tél. 33 (0) 1.75.47.20.02
    Courriel : anparis chez culture.gouv.fr
    http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr

Afin de garantir la qualité de ses services et de préserver un délai de réponse raisonnable concernant les recherches d’actes d’état civil, les Archives diplomatiques ne peuvent plus donner suite, par courrier comme par courriel, aux demandes mentionnées ci-dessus.

Les collections d’état civil conservées aux Archives diplomatiques

1 - Les registres primata d’état civil consulaire

Les registres primata des actes de l’état civil, conservés à Nantes, se présentent sous la forme de séries classées par postes. Malgré des lacunes, souvent imputables à des conditions de conservation difficiles sur place (climat, incendies, conflits etc.), Les registres débutent entre 1793 et 1796 pour plusieurs postes : Alexandrie, Constantinople, Smyrne, Tunis, Cadix, Boston, Charleston.
Voir l’état général des fonds
Voir les inventaires en ligne.

2 - Les registres de catholicité (baptêmes, mariages, sépultures)

Ils sont tenus par les desservants des chapelles françaises à l’étranger. Déposés en chancellerie pour des raisons liées à des événements historiques ou à une décision administrative, ces registres, qu’on ne peut considérer comme un état civil consulaire à proprement parler, ont, non sans logique, été intégrés dans cette collection tels les premiers registres du consulat de France à Seyde ou des registres de catholicité des chapelles françaises fondées par les émigrés à partir de 1792 à Londres, Southampton, Winchester, Bath, Jersey et Guernesey.
Voir l’inventaire

3 - Les registres d’actes de l’état civil de protégés français

Les protégés français sont des personnes qui, sans être français selon le Code civil, jouissaient à un titre ou à un autre de la protection de la nation et se trouvaient par conséquent soumis à la juridiction consulaire française du lieu de leur résidence. Ces registres sont conservés à Nantes.
Voir les inventaires.

4 - Des actes étrangers qui ont donné lieu à transcription
5 - Les registres duplicata d’état civil consulaire.

Le Centre des archives diplomatiques de La Courneuve conserve la collection des registres duplicata de l’état civil consulaire, envoyés par les postes à l’administration centrale l’année suivant leur clôture, et versés à la direction des Archives par le Service central de l’état civil (SCEC) lorsque ceux-ci ont plus de cent ans. Ces registres sont conservés dans les deux séries 172QO (1781-1900) et 486QO (1901-1917).

Sauf mention contraire, chaque registre conserve les actes des naissances, des mariages et des décès. Ces registres consistent souvent en de simples cahiers de quelques feuillets ou des volumes reliés couvrant chacun une année. Cependant, les registres d’état civil de certains postes ont été reliés avant leur versement aux Archives diplomatiques en volumes regroupant les registres sur plusieurs années.

Pour une meilleure compréhension, la mention « néant » a été ajoutée aux registres annuels ne comprenant aucun acte. Par ailleurs, la collection est incomplète. Certains registres sont mentionnés comme « absents ».

Les registres d’état civil des protectorats français au Maroc (1912-1956) et en Tunisie (1881-1952) sont conservés dans une série à part (447QO).

Consultez la table générale des registres d’état civil conservés au centre de La Courneuve.

172QO - Etat civil consulaire, registres duplicata (1781-1900) :

  • Sous-série Volumes (1788-1900) : Alexandrie, Constantinople, Ismaïlia, Le Caire, Le Cap, Port-Louis, Port-Saïd, Suez, Ténériffe, Tripoli, Zagazig, Zanzibar. Voir l’inventaire.

Les registres antérieurs à 1899 ont été presque intégralement microfilmés. Les microfilms sont librement consultables en salle de lecture. Une grande partie d’entre eux a fait l’objet d’une numérisation et sont consultables en ligne.

486QO - Etat civil consulaire, registres duplicata (1901-1917) :

Lorsque les registres ne comportent seulement que quelques actes, ceux-ci ont été décrits sommairement (typologie, noms et les prénoms des personnes). Voir l’inventaire.

6 - Etat civil des protectorats français au Maroc et en Tunisie – Registres et microfilms de complément (1788-1923).

Le Centre des archives diplomatiques de La Courneuve conserve des originaux ou des copies d’actes d’état-civil établis au Maroc et en Tunisie sous protectorat français. Ces actes sont conservés dans deux séries :

  • La série 447QO conserve les registres papier d’état civil établis par les consulats de France, les municipalités et les contrôles civils ou militaires. Il peut s’agir d’originaux (registres des consulats ou des contrôles civils), ou de photocopies effectuées par le ministère des Affaires étrangères afin de permettre l’exploitation des actes d’état civil concernant des Français. Voir l’inventaire.
  • La série 2Mi rassemble des microfilms reproduisant des registres d’état civil conservés par d’autres administrations ou services d’archives. Ils concernent uniquement la Tunisie. Voir l’inventaire.

Ces deux séries sont alimentées annuellement par les registres et microfilms devenus centenaires, que le Service central de l’état civil fait parvenir à la direction des Archives. Consultez la table générale des 447QO et 2Mi.

7 - Autres instruments de recherche

Les consulats ne tenaient pas tenu de tables décennales de l’état civil et rarement des tables annuelles. Tout au plus certains postes ont pu, pour d’évidentes raisons pratiques, dresser des répertoires alphabétiques des actes contenus dans leurs registres sur une période donnée.

La direction des Archives et le SCEC ont créé des bases de données nominatives pour en faciliter l’accès  :

  • des origines à 1899 (fichiers actuellement interrogeables par la direction des archives, accessibles prochainement à travers une base de données sur Internet) ;
  • à partir de 1900 : une base de données accessibles uniquement dans les salles de lecture des archives diplomatiques et du Service central de l’état civil (SCEC).

Les relevés établis par des généalogistes amateurs, pour les registres conservés à La Courneuve ou à Nantes, constituent une autre piste de recherche.
Voir les publications du Centre généalogique de Loire-atlantique.

Les autres fonds d’archives consulaires

Les dossiers de mariage

Les dossiers de mariage des chancelleries ou dossiers d’affaires particulières déposés en chancellerie sont consultables au Centre des archives diplomatiques de Nantes. Ces dossiers contiennent les pièces requises pour la célébration de l’union  :

  • copies des actes de naissance des époux ;
  • procès-verbaux des publications du mariage ;
  • actes d’opposition ou de consentement des ascendants ou tuteurs ;
  • actes respectueux ;
  • pour les Français établis en Orient, autorisation du chef de l’État.
Les actes notariés

Depuis 1681, les consuls et leurs chanceliers peuvent recevoir les actes et contrats des Français, au même titre que les notaires en France. Les archives notariales représentent des sources complémentaires pour :

  • les contrats de mariage,
  • les inventaires après décès et dossiers de successions qui donnent des informations que l’on n’a pas trouvées dans l’état civil.

Le Centre des Archives diplomatiques de Nantes conserve, dans la série Actes notariés des postes, les registres primata des actes notariés. Toutefois, tous les registres contenant des actes notariés ne sont pas classés dans cette série pour la première partie du XIXe siècle : ils sont parfois restés dans leurs fonds d’origine pour ne pas rompre la continuité chronologique des registres de chancellerie auxquels ils appartiennent et donc à rechercher dans les archives consulaires du poste.

Au centre des Archives diplomatiques de La Courneuve, sont conservés les registres duplicata des actes de chancelleries et de notariat :

  • 152QO - Successions : dossiers nominatifs (1817-1974).
  • 431QO - Actes de chancellerie (sous-série A) : dossiers nominatifs (1830-1840).
  • 430QO - Actes de chancellerie et notariat (1834-1900).
  • 15QO - Actes notariés des postes (1901-1966).
Les registres des actes et contrats

Tenus du XVIe au début du XIXe siècle, on peut y trouver des déclarations relatives à des naissances, mariages ou décès qu’un particulier aura tenu à faire enregistrer en chancellerie.

Les registres des actes divers

Ces registres, destinés à l’enregistrement des actes qui n’ont leur place dans aucun autre registre réglementaire, contiennent notamment des consentements ou opposition à mariage ainsi que les actes d’état civil relatifs aux protégés.

Les actes d’état civil dressés en mer

Lorsqu’un bâtiment de l’État relâchait dans un port où résidait un consul, l’officier d’administration devait, conformément aux prescriptions du Code civil, déposer en chancellerie deux expéditions de tous les actes de naissance ou de décès reçus à bord pendant la traversée.
Ce dépôt en chancellerie se constatait par un procès-verbal que les déposants étaient tenus de signer et qui était transcrit ensuite sur les registres de l’état civil en même temps que l’acte de naissance ou de décès qui y avait donné lieu.
Quant aux expéditions d’actes de l’état civil, le consul, après les avoir légalisées, devait, dans le plus bref délai possible, les transmettre toutes indistinctement au ministère des affaires étrangères sous le timbre du bureau de la chancellerie. Le ministère des Affaires étrangères en faisait ensuite le renvoi, après légalisation des signatures, soit au ministre de l’Intérieur ou aux préfets s’il s’agissait de passagers civils, soit au ministre de la Marine s’il s’agissait de marins.
Dans les faits, les registres d’état civil consulaire contiennent de nombreuses transcriptions d’actes dressés en mer mais on constate aussi des omissions. Pour ce qui est des expéditions déposées au consulat pour être transmises à Paris, l’envoi n’en a pas toujours été systématique puisqu’on peut en retrouver des exemplaires dans les fonds consulaires comme Bahia ou Aden.

Les registres d’immatriculation

Depuis la révolution française, tout Français souhaitant bénéficier de la protection des consuls dans son pays de résidence, est vivement encouragé à demander son inscription au registre matricule ou d’immatriculation. Mais faute d’être obligatoire, cette démarche n’était pas systématiquement accomplie par les ressortissants français. Mais les informations qui y sont portées comportent généralement le nom et le prénom, l’âge, la profession, le lieu de naissance et les pièces produites pour l’immatriculation. A partir du XXe siècle, on ajoute une photographie.
Les registres d’immatriculation sont classés dans les fonds diplomatiques et consulaires sous la rubrique « chancellerie » et sont conservés à Nantes. Ils forment souvent, dans les postes importants, de belles suites chronologiques. Les investigations peuvent y être longues, car on ne dispose pas toujours de répertoires ou fichiers alphabétiques.