Présentation de la Chine

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Présentation

CHINE {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République populaire de Chine
Nature du régime : régime communiste à parti unique
Chef de l’Etat : Président XI Jinping (depuis 2013)

Données géographiques

Superficie : 9 562 911 km²
Capitale : Pékin
Villes principales : Shanghai, Canton, Tianjin, Chongqing, Hangzhou, Nanjing, Shenzhen, Wuhan, Chengdu, Shenyang
Langue officielle : chinois (mandarin ou putonghua)
Monnaie : yuan (CNY), officiellement dénommé en chinois « renminbi » (RMB) (1 RMB = 0,1276 € au 26/03/2025).
Fête nationale : 1er octobre (proclamation de la République populaire de Chine).

Données démographiques

Population : 1,41 Md (BM, 2023)
Densité : 150 habitants/km2 (BM, 2021)
Taux de croissance démographique annuel : -0,1 % (BM, 2023)
Espérance de vie : 79 ans (BM, 2022)
Taux d’alphabétisation : 97% des 15 ans et plus (BM, 2020)
Religion(s) : catholicisme 45%, évangélisme 18%, autres 5%, athée/sans religion 32% (Université catholique, 2019)
Indice de développement humain : 0,788 (75ème rang sur 193, classement PNUD, 2022)

Politique intérieure

L’actualité politique est tributaire de l’agenda du Parti communiste chinois (PCC), organisé autour de plusieurs moments-clés : le Congrès du PCC tous les 5 ans, les « Lianghui » ou « Deux Assemblées » (Assemblée nationale populaire et Conférence consultative politique du peuple chinois) tous les ans au printemps, plénums du PCC (traditionnellement 7 par période de 5 ans). Lors du sixième plénum de novembre 2021, le Comité central du PCC a adopté une résolution sur l’Histoire du Parti, pour la troisième fois depuis sa création (après 1945 et 1981).

Le 20ème Congrès du PCC, qui s’est tenu du 16 au 22 octobre 2022, a procédé au renouvellement des instances dirigeantes du Parti. Xi Jinping a été reconduit pour un troisième mandat en tant que Secrétaire général du Parti. Le Comité permanent du Bureau politique a vu Li Qiang, Cai Qi, Ding Xuexiang et Li Xi faire leur entrée, tandis que Wang Huning et Zhao Leji ont été réélus. Le 20e Congrès a également donné lieu à l’annonce de plusieurs amendements à la Charte du Parti. Alors que « la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour la nouvelle ère » a été inscrite lors du 19ème Congrès en 2017, deux dates cibles ont été ajoutées à la charte (objectifs de modernisation socialiste en 2035 et faire de la Chine un grand pays socialiste moderne d’ici 2049) ainsi que l’objectif de faire de l’Armée de libération populaire (APL) une armée de rang mondial d’ici 2049.

Une dynamique de renforcement du contrôle de Parti sur les organes de l’Etat est observée depuis plusieurs années, de même qu’une immixtion accrue du Parti dans les affaires économiques, ainsi qu’un resserrement des libertés et de l’espace laissé à la société civile (voir la section sur les droits de l’Homme).

Politique étrangère

Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, et Etat doté de l’arme nucléaire comme la France, la Chine est de plus en plus active dans les enceintes multilatérales (ONU, OMC, G20). Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, elle joue un rôle décisif dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat. Avec plus de 2 200 casques bleus chinois déployés actuellement dans huit missions des Nations Unies, la Chine offre un soutien important aux opérations de maintien de la paix (OMP) dont elle est aussi le deuxième contributeur financier.

La France et la Chine entretiennent un dialogue régulier sur de nombreux sujets de politique étrangère (guerre d’agression russe en Ukraine, situation au Moyen-Orient, tensions dans la péninsule coréenne, programme nucléaire iranien, réchauffement climatique, biodiversité, traitement de la dette des pays en voie de développement). Elle constitue un interlocuteur privilégié sur ces sujets, comme le montre la publication, en mai 2024, d’une déclaration conjointe sur la situation au Proche-Orient, rappelant notamment le soutien des deux pays à une solution à deux États comme base d’un règlement politique global du conflit israélo-palestinien.

Deuxième économie du monde, la Chine représente 17,5% des exportations mondiales et 12,8% des importations mondiales en 2023 (Eurostat). Elle reste toutefois un « pays à revenu moyen-supérieur » (Banque mondiale). L’initiative des Nouvelles routes de la Soie, lancée en 2013, est l’un des principaux axes de la politique étrangère chinoise en matière économique. Cette initiative se fixe pour objectif d’améliorer les voies de communication à l’échelle transcontinentale notamment par la mise en œuvre de projets d’infrastructures (de façon à faciliter l’exportation des biens produits en Chine tout en positionnant ses entreprises sur les chantiers ainsi lancés).

La Chine a également lancé trois initiatives à visée mondiale : l’initiative mondiale pour le développement (2021), l’initiative mondiale pour la sécurité (2022) et l’initiative mondiale pour la civilisation (2023). La France ne souscrit pas à ces initiatives, mais coopère au cas par cas avec la Chine sur ces sujets, selon ses propres principes et intérêts.

Relations avec l’Union européenne

Les relations entre l’Union européenne (UE) et la Chine sont denses et remontent à la première visite d’un commissaire européen, Christopher Soames, à Pékin en mai 1975. Les relations euro-chinoises se sont progressivement structurées avec la signature d’un premier accord de coopération économique et commerciale en 1985, puis d’un partenariat stratégique global en 2003. L’UE est aujourd’hui le premier partenaire commercial de la Chine (8,3% des exportations européennes et 20% de nos importations) et la Chine son troisième partenaire commercial après les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

La relation UE-Chine s’inscrit dans le cadre du « triptyque » européen adopté en mars 2019, (partenaire, concurrent, et rival systémique), confirmé par le Conseil européen du 30 juin 2023. Bien que la Chine soit un partenaire incontournable de coopération et pour faire face aux enjeux globaux, elle est un concurrent dans le domaine économique et commercial, où les exigences de réciprocité et de concurrence équitable sont une priorité constante. Le triptyque prend également acte des divergences entre l’UE et la Chine qui font d’elle une rivale systématique, notamment en matière de valeurs.

Le 24ème Sommet UE-Chine s’est tenue le 7 décembre 2023 à Pékin. Les discussions ont porté sur la relation commerciale UE-Chine, la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et le conflit au Proche-Orient, ainsi que la situation des droits de l’Homme en Chine. Des dialogues sectoriels se tiennent également : dialogue de haut niveau sur le climat et l’environnement (18 juin 2024), dialogue de haut niveau sur le numérique (18 septembre 2023), dialogue économique et commercial de haut niveau (26 septembre), dialogue stratégique (20 février 2024). La 39ème édition du dialogue UE-Chine sur les droits de l’Homme s’est tenue en juin 2024. Le Commissaire européen au commerce et à la sécurité économique s’est rendu en Chine les 27 et 28 mars 2025 pour rencontrer le vice-premier ministre chinois He Lifeng, le ministre des douanes Sun Meijun et le ministre du commerce Wang Wentao.

La France veille à donner une dimension européenne à sa relation bilatérale avec la Chine, notamment lors des visites d’État effectuées par le Président Xi Jinping en France en novembre 2019, et par le Président de la République en Chine en avril 2023. De la même manière, le 6 mai 2024, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a participé, aux côtés du Président de la République, à un entretien trilatéral avec le président Xi Jinping, dans le cadre de la visite d’État de ce dernier en France. Les priorités de la relation UE-Chine (rééquilibrage économique combinant derisking et partenariats dans les domaines d’intérêt pour la compétitivité européenne) ont été confirmées par la présidente de la Commission lors d’un discours prononcé à Davos le 21 janvier 2025, ainsi qu’à la conférence des ambassadeurs de l’UE le 4 février 2025.

Sur le plan commercial, une enquête antisubventions de la Commission européenne, initiée ex officio le 13 septembre 2023, s’est conclue par une augmentation des droits de douanes sur les véhicules électriques chinois, entrée en vigueur le 31 octobre 2024. En représailles, la Chine a lancé plusieurs enquêtes anti-dumping sur certains produits européens (eaux-de-vie de vin en janvier, les importations de porc et de produits à base de porc en juin et les produits laitiers en juillet).

Situation économique

Données économiques 2023 :
PIB : 17 790 Mds USD (BM)
PIB par habitant : 12 614,1 USD courants (BM)
Taux de croissance : 5,2 % (BM)
Taux de chômage : 4,7 % (estimation BM)
Taux d’inflation : 0,2 % (DGT/FMI)
Déficit budgétaire : - 6,95 % du PIB (FMI)
Dette publique : 84,4% du PIB (FMI).
Balance commerciale : 593,9 Md USD ou 386,06 Mds USD en incluant les services (BM)
Principaux partenaires : Etats-Unis, UE, Japon (OMC)
Principaux fournisseurs : UE, Taiwan, Etats-Unis, UE (OMC)
Exportations de la France vers la Chine : 25,1 Mds € (DGT)
Importations françaises depuis la Chine : 72,4 Mds € (DGT)

Données économiques 2024 (estimations) :
Sources : FMI, INE, Banque centrale
PIB : 18 270 Mds USD
PIB par habitant : 12 970 USD courants
Taux de croissance : 4,8 %
Taux de chômage : 5,1 %
Taux d’inflation : 0,4 %
Déficit budgétaire : 1,6 % du PIB
Dette publique : 90,1 % du PIB
Exportations de la France vers la Chine : 24 Mds € (DGT)
Importations françaises depuis la Chine : 71 Mds € (DGT)

Si la Chine est sortie beaucoup plus vite que les pays de l’OCDE de la crise économique provoquée par la Covid-19, elle enregistre néanmoins un net ralentissement de sa croissance potentielle. La croissance du PIB chinois s’est élevée à 3% en 2022 puis 5,3% en 2023 et 5% en 2024 selon les données de la Banque mondiale (après trois décennies d’une croissance à 9% en moyenne).

A court terme, la croissance chinoise est affectée par un manque de demande, intérieure comme extérieure, et par une crise de liquidités sur le marché immobilier. A moyen terme, le modèle de croissance chinois atteint ses limites face au ralentissement du commerce international. Face à de nombreux défis internes, la Chine cherche à transformer son modèle de croissance, en investissant massivement dans les technologies de la transition énergétique ou dans l’intelligence artificielle.

Sur le plan bilatéral, la Chine est un important partenaire commercial de la France. Le rééquilibrage de nos échanges « par le haut » constitue un objectif prioritaire, rappelé à l’occasion des échanges entre les présidents français et chinois.

La Chine représente le premier déficit commercial bilatéral de la France. Il a atteint 47 Mds € en 2024, un chiffre stable par rapport aux 47,3 Mds € en 2023, et sensiblement inférieur au niveau record de 55 Mds € en 2022, grâce une reprise des exportations du secteur aéronautique et pharmaceutique.

Les investissements croisés France-Chine ont, ces dernières années, connu une augmentation forte et dissymétrique. Le stock des IDE français en Chine (39,9 Mds € en 2023 selon la Banque de France, dont 11 Mds € pour Hong-Kong) est supérieur au stock des IDE chinois en France (13,5 Mds € en prenant en compte les investisseurs ultimes en 2024, dont 5,2 Mds € pour Hong-Kong), mais les flux d’investissements chinois sont les plus dynamiques. Les investissements chinois à l’étranger, qui ont connu une hausse fulgurante depuis le début des années 2000, sont en perte de vitesse ces dernières années (de 196 Mds USD de flux en 2016 à 163 Mds USD en 2022) du fait de mesures restrictives de la part des autorités chinoises et de contrôles renforcés dans les principaux pays récipiendaires.

La présence française en Chine est ancienne ; les entreprises françaises s’y sont très tôt impliquées dans des projets emblématiques (construction de la centrale nucléaire de Daya Bay par EDF initiée en 1994). Aujourd’hui, près de 2 000 entreprises françaises, essentiellement des grands groupes, sont présentes en Chine, et emploient plus de 300 000 personnes (chiffres OFATS/Eurostat).

Par ailleurs, les investisseurs français ne bénéficient pas du même niveau d’ouverture en Chine que leurs homologues chinois sur le marché français.

Consultez la fiche repères économiques Chine.

Mise à jour : 31.03.25

Informations complémentaires