Présentation de la Grèce
Données générales

Présentation du pays
Nom officiel : République hellénique
Nature du régime : République parlementaire
Président de la République : M. Constantine TASSOULAS
Chef du gouvernement : M. Kyriakos MITSOTAKIS
Données géographiques :
Superficie : 131 957 km2
Capitale : Athènes
Villes principales : Athènes (3,7 millions d’habitants), Thessalonique (1 million d’habitants)
Langue officielle : grec
Monnaie : euro
Fête nationale : 25 mars (officielle ; début de la guerre d’Indépendance en 1821) ; le 28 octobre est une fête nationale officieuse, en souvenir du refus du général Metaxás de céder aux revendications italiennes lors de la Seconde guerre mondiale (1940).
Données démographiques :
Population : 10,44 millions d’habitants (2024)
Densité : 78 habitants/km2 (2024)
Croissance démographique : - 0,4 % (2024)
Espérance de vie : 80 ans (2024)
Taux d’alphabétisation : 97,7 % (2024)
Religion : Orthodoxe (98 %)
Indice de développement humain : 0,89 - 33e rang mondial (2024)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le 12 février 2025, les députés ont élu M. Constantine Tassoulas président de la République.
Le parti Nouvelle Démocratie (droite) a remporté les élections législatives du 25 juin 2023 et son dirigeant, M. Kyriakos Mitsotakis, est devenu Premier ministre, pour un deuxième mandat consécutif – le premier ayant couru de 2019 à 2023.
Politique étrangère
La politique étrangère de la Grèce a pour premier objectif la sécurité dans son environnement régional. Membre de l’OTAN depuis 1952, la Grèce joue un rôle actif au sein de l’Alliance. La Grèce est membre fondateur de l’ONU et siège au Conseil de sécurité pour la période 2025-2026. Elle est également engagée dans de nombreuses instances multilatérales (Conseil de l’Europe, UNESCO, OSCE, OIF, OMI, OCEMN). Elle a aussi accueilli les 16 et 17 avril 2024, à Athènes, la 9ème Conférence internationale « Our Ocean », consacrant son engagement à relever les défis mondiaux en matière de protection des océans.
Relations avec l’Union européenne
Présence dans les institutions européennes : M. Apostolos Tzitzikostas, ancien gouverneur de la région de Macédoine centrale, est Commissaire européen chargé des Transports et du Tourisme durables. La Grèce dispose de 21 députés au Parlement européen. Traditionnellement présente dans les Balkans, la Grèce soutient l’adhésion à l’Union européenne de l’ensemble des pays de cette zone.
Relations gréco-turques et Méditerranée orientale
La relation avec la Turquie, stratégique, reste complexe. Les deux pays se sont rapprochés depuis une vingtaine d’années, notamment dans le cadre du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Les échanges économiques sont significatifs et le montant du commerce bilatéral s’est élevé à 5,8 Mds$ en 2023. Les relations bilatérales ont connu des tensions renouvelées ces dernières années, en raison du différend sur la délimitation des zones maritimes entre les deux pays, notamment en mer Egée, et des activités de recherche sismique turques en Méditerranée orientale. Les contacts politiques de haut niveau ont repris depuis 2023 (rencontres entre hautes autorités, mise en place de mesures de confiance et d’un agenda économique positif, signature d’une déclaration de bon voisinage).
A Chypre, la Grèce soutient le principe d’une réunification de l’île sur la base d’une fédération bizonale et bicommunautaire, solution agréée par les deux parties sans pression extérieure, et du respect de l’acquis communautaire. La Grèce est en outre puissance garante de l’île, avec la Turquie et le Royaume-Uni. Par ailleurs, Athènes et Nicosie partagent une identité de vues sur les principaux dossiers en Méditerranée orientale (énergie, droit de la mer, sécurité).
Question migratoire
Les migrations constituent une question centrale dans la politique étrangère grecque et une source de préoccupation des citoyens. En tant que pays de première entrée, la Grèce fait face à des flux migratoires importants et en hausse constante ces dernières années, principalement par la voie maritime. La Grèce demeure essentiellement un pays de transit.
Situation économique
PIB : 236,9 Md€ (2024)
Taux de croissance : 2,2 % (2024)
Taux de chômage : 10,3 % (2024)
Taux d’inflation : 2,8 % (2024)
Dette publique : 154 % du PIB (2024)
Solde budgétaire : -0,7 % (2024)
Balance commerciale : -34,9 Md€ (-31,5 Md€ en 2023)
Principaux clients : Italie (10,5%), Allemagne (7,1%), Chypre (6,6%)
Principaux fournisseurs : Allemagne (10,7%), Italie (8,8%), Chine (8,2%)
Confrontée à une grave crise économique, la Grèce a bénéficié de trois plans d’assistance financière, en 2010, 2012 et 2015. A la suite d’importants efforts de restriction budgétaire depuis 2015, aidés par une forte croissance en 2021 (+ 8,4 %), la Grèce est sortie de la surveillance renforcée européenne en août 2022. En 2024, la croissance a été de 2,2 % grâce notamment à la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience (PNRR). Les comptes publics sont équilibrés, avec un excédent primaire de 2,5% en 2024, et une dette publique en nette baisse (de 194,5% en 2021 à 163,9 % en 2023 et 154% en 2024) et avec un profil très sécurisé (taux fixes et longue durée). Enfin, le taux de chômage continue à diminuer (10% en 2024 contre 12,5% en 2022) et pourrait passer sous la barre des 10 % (9,9 %) en 2025, pour la première fois depuis 2009. En octobre 2023, le pays a marqué son retour dans la catégorie « investissement » de la plupart des grandes agences de notation (à l’exception du maintien en catégorie « spéculative » par Moody’s), après avoir pu réemprunter sur les marchés suite à sa sortie du programme FMI et de la surveillance renforcée de l’UE. Le pays retrouve ainsi en 2023 son niveau de PIB en euros de 2010.
Le pays fait toujours face à des défis structurels, d’autant que les deux crises consécutives, économiques puis Covid, ont ralenti les réformes et les grands projets : persistance d’un déficit extérieur que doivent venir compenser des investissements étrangers ; forte dépendance au secteur du tourisme, qui représente indirectement près de 20 % du PIB ; et retard dans les infrastructures, qui ont subi des années de sous-investissement notamment dans les transports, le traitement des déchets et de l’eau, et le réseau électrique. Le pays compte donc sur les projets et les financements du PNRR, qui est le plus important de l’UE par rapport au PIB, avec plus de 36 Md€ de fonds européens.
Pour plus d’informations, consulter le site :
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GR
Mise à jour : 09.04.25
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence