GGGI : entretien avec Christel ADAMOU, cheffe du service des ressources humaines (publié le 01.10.19)

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Christel Adamou, depuis juin 2018 vous êtes cheffe du service des ressources humaines au Global Green Growth Institute (GGGI), basé à Séoul en Corée du sud. On entend peu parler de cette organisation intergouvernementale. De quoi s’occupe-t-elle ?

Le Global Green Growth Institute (GGGI) est une organisation intergouvernementale fondée sur un traité et dont le siège est effectivement à Séoul, en Corée du Sud, pour des raisons historiques.

Le GGGI a d’abord été lancé comme un think-tank en 2010 par le président coréen Lee Myung-bak, puis converti en une organisation basée sur un traité international en 2012 au sommet Rio +20 au Brésil. En décembre 2013, le GGGI a été admis au statut d’Observateur par l’Assemblée générale des Nations unies et à la Conférence des parties (CP ou COP) de Varsovie en 2013.

L’organisation vise à promouvoir le développement durable dans les pays en développement et les pays émergents, y compris les pays les moins avancés, par le biais d’une approche de développement visant à créer une croissance économique à la fois durable sur le plan environnemental et socialement inclusive.

Le GGGI collabore étroitement avec les ministères des 33 Etats membres et autres partenaires avec trois objectifs majeurs : l’adoption et la mise en œuvre de plans de croissance verte ; la mise à disposition de résultats de recherche à l’attention des décideurs ; et l’engagement du secteur privé dans la mise en œuvre des plans nationaux de croissante verte.

Le GGGI est donc une organisation relativement jeune, gouvernée par une Assemblée des représentants des pays membres et d’un Conseil, présidé par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon. Ces trois cents membres du personnel, issus de plus 75 nationalités, œuvrent au siège à Séoul et dans vingt-neuf pays d’Afrique, Asie/Pacifique et en Amérique Latine où nous avons une présence opérationnelle.

La France n’est pas un pays membre du GGGI, mais notre collaboration avec le gouvernement français, et plus particulièrement avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et l’Agence française de développement (AFD), progresse positivement.

En tant que Française, comment s’est passée votre intégration professionnelle au sein de l’institut et sur le plan personnel à Séoul ?

Mon intégration au sein de l’institut et à Séoul s’est passée facilement et rapidement. L’institut est soucieux de faciliter l’intégration de ses nouveaux personnels dans l’organisation, de leur bien-être et de leur évolution professionnelle. Dans mon cas par exemple, j’ai rejoint le GGGI en novembre 2017, d’abord en tant que « Senior Officer » au sein du service des ressources humaines, et j’ai ensuite évolué au poste de Cheffe de service en juin 2018. J’aime travailler au GGGI pour la possibilité de prendre des initiatives, l’ambiance collégiale, et le fait que c’est une organisation avec beaucoup de potentiel. L’environnement de travail est aussi « vert », à l’image de notre organisation. En fait, nous sommes le seul employeur ayant reçu la certification LEED Gold en Corée du sud.

Quant à la vie à Séoul, elle est tout simplement fascinante. Si la Corée semble encore mystérieuse pour un grand nombre de Français, elle attire aujourd’hui un nombre croissant de compatriotes, notamment des touristes, des étudiants, des professionnels et des entrepreneurs. Avec ses dix millions d’habitants, et près de vingt-cinq millions pour l’ensemble de son agglomération, la capitale sud-coréenne est la troisième mégapole mondiale, après Tokyo et Mexico, et une ville de contrastes, qui se situe à cheval entre l’Asie traditionnelle et l’Occident moderne. On peut ainsi voir, en se promenant dans la ville, à la fois des monuments datant du quatorzième siècle (comme le palais Changdeokgung, ajouté au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997), et des immeubles ultra modernes, abritant pour la plupart des bureaux et des centres financiers. C’est aussi une ville très sûre et agréable, traversée d’ouest en est par la rivière Han, entourée de montagnes, et dotée d’un réseau de transport en commun très dense et efficace, avec de nombreuses lignes de bus et de métro. La ville offre aussi une multitude de quartiers, aux atmosphères diverses, de grands musées et de nombreuses activités culturelles et sportives.

Quels sont vos besoins en recrutement ? Existe-t-il des possibilités d’emploi pour les Français et quels profils recherchez-vous pour quels types de contrats ?

Nos besoins en recrutement sont très variés – par exemple, des ingénieurs, des chefs de projet, des chefs de mission et des consultants, au siège et dans nos bureaux régionaux et locaux.

Les Français – ou francophones/francophiles sont particulièrement recherchés dans nos trois pays membres d’Afrique francophone, notamment le Burkina Faso, le Rwanda, et le Sénégal. Nous espérons également l’ouverture de nouvelles opportunités avec l’adhésion en cours de la Côte d’Ivoire, Madagascar, et le Togo.

Comment se déroule la procédure de recrutement au GGGI ?

Les candidats sont invités à postuler en ligne sur notre site www.gggi.org. En principe, nous avons un processus de sélection en deux étapes avec tests écrits et entretiens par Skype. Pour certains postes, nous invitons les candidats au siège. Le processus de recrutement prend en moyenne quatre à huit semaines selon les postes.

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux candidats français souhaitant travailler pour GGGI ? Quelles sont les passerelles possibles vers d’autres OI après avoir travaillé pour votre organisation ?

Nous recherchons constamment des personnes compétentes souhaitant rejoindre notre organisation partout dans le monde. Nous rejoindre, c’est avoir l’opportunité de mettre à contribution vos talents dans une organisation dynamique tournée vers l’avenir, contribuer à promouvoir nos valeurs et nos principes, et de participer activement à notre développement en tant qu’organisation intergouvernementale à l’échelle mondiale.

Les passerelles possibles sont très nombreuses, notamment vers d’autres organismes internationaux telles que les institutions financières et les organismes européens, mais encore les ONG, le gouvernement, les think-tanks, l’enseignement, et le secteur privé comme les entreprises de consulting et les fondations de grandes entreprises concernées par le développement durable.

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