Premiers financements du Fonds de lutte contre les pandémies pour aider les pays à mieux se préparer aux futures pandémies (21 juillet 2023)

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Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies a, dans le cadre de son premier cycle de financement, approuvé une enveloppe destinée à aider 37 pays de six régions à être plus résilients face aux pandémies.

Les projets sélectionnés recevront des financements pour renforcer la surveillance des maladies et l’alerte rapide, les systèmes de laboratoire et les capacités des personnels de santé.

Créé en septembre 2022 et lancé officiellement sous la présidence indonésienne du G20 lors du Sommet du G20 à Bali en novembre dernier, le Fonds de lutte contre les pandémies est le premier mécanisme de financement multilatéral qui apporte des aides pluriannuelles aux pays à revenu faible et intermédiaire pour les aider à mieux se préparer aux futures pandémies. Le Fonds, hébergé par la Banque mondiale, a déjà mobilisé 2 milliards de dollars de capitaux d’amorçage provenant de 25 contributeurs souverains et philanthropiques.

En mai 2023, le Fonds de lutte contre les pandémies a clos son premier appel à propositions et reçu 179 demandes provenant de 133 pays. Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies s’est réuni le 19 juillet 2023 pour prendre sa décision sur l’affectation des financements dans le cadre du premier appel à propositions, sur la base des recommandations techniques formulées par le Groupe consultatif technique indépendant. Ainsi, 19 projets ont été sélectionnés par le Conseil de direction dans trois domaines prioritaires du premier appel à propositions, au profit de 37 pays représentant l’ensemble des régions géographiques de la Banque mondiale, avec au moins 2 projets par région. Environ un tiers des crédits seront affectés à des projets en Afrique subsaharienne, région dans laquelle la demande en aides du Fonds de lutte contre les pandémies est la plus forte. Plus des trois quarts des projets soutenus dans le cadre du premier appel à propositions sont menés dans des pays à revenu faible et intermédiaire. Les projets font intervenir tout un faisceau d’institutions chargées de leur mise en œuvre. Ils soutiennent les objectifs du Fonds : fournir davantage de ressources dédiées au renforcement des capacités de prévention, de préparation et de riposte face à ces pandémies ; inciter les pays à accroître leurs investissements ; renforcer la coordination entre partenaires ; et servir de plateforme de sensibilisation.

« Nous sommes très heureux que le Fonds de lutte contre les pandémies ait pu avancer aussi vite pour financer des projets avec un bon équilibre en termes de représentation géographique, de catégories de revenu des pays et de diversité des d’institutions chargées de la mise en œuvre, » ont déclaré les co-présidents du Fonds, Dr. Chatib Basri, ancien ministre des Finances de l’Indonésie, et Dr. Sabin Nsanzimana, ministre de la Santé du Rwanda. « Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies a fait preuve de diligence pour garantir que le processus de sélection soit ouvert à tous et transparent, l’équité étant un critère prioritaire. Le Groupe consultatif technique a procédé en toute indépendance à un examen et à une évaluation de toutes les propositions et nous sommes convaincus que l’ensemble des projets sélectionnés par le Conseil de direction pourront, grâce aux financements reçus, améliorer la capacité de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies et combler les inégalités mondiales que la COVID-19 a contribué à mettre en évidence. Nous continuerons, en notre qualité de co-présidents du Conseil de direction, à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que le Fonds soutienne les pays qui en ont le plus besoin et que les financements soient utilisés correctement là où ils produisent le plus d’effets. »

Conformément à la mission du Fonds qui est de mobiliser des financements et de promouvoir la coordination, l’enveloppe de 338 millions de dollars d’aides attribuées permettra de fournir plus de 2 milliards de dollars de ressources additionnelles en ajoutant 6 dollars à chaque dollar en provenance du Fonds. Nombre des projets susmentionnés impliquent une collaboration entre les pays, les institutions des Nations Unies et les banques multilatérales de développement. En répondant à cet appel à propositions, les pays ont mobilisé la société civile et les réseaux de partenaires chargés de la mise en œuvre. Nombre de ces projets impliquent également une collaboration régionale et transfrontalière, l’approche « Une seule santé » qui conjugue santé humaine, animale et des écosystèmes, ainsi que la prise en compte des questions d’égalité entre les femmes et les hommes et d’équité.

« Il existe clairement une demande des pays pour obtenir des aides destinées à renforcer les mesures de prévention, de préparation et de riposte face aux pandémies : le premier appel à propositions a reçu huit fois plus de demandes que prévu. Je suis très heureuse que le Fonds de lutte contre les pandémies soit capable, dès le premier cycle de financement, de mobiliser d’importantes ressources additionnelles, de promouvoir la coordination et de soutenir des projets plurinationaux favorisant la collaboration régionale », a déclaré Priya Basu, cheffe du Secrétariat du Fonds de lutte contre les pandémies. « Ce premier cycle de financement fut une expérience enrichissante, et nous sommes résolus à en tirer des enseignements pour notre fonctionnement futur. Nous sommes impatients de voir les résultats et les effets qu’auront nos financements. »
Le Conseil de direction du Fonds de lutte contre les pandémies entend lancer le deuxième appel à propositions d’ici à la fin de l’année 2023, en s’appuyant sur les enseignements tirés du premier appel.

Les aides accordées par le Fonds de lutte contre les pandémies mobilisent pour les projets des financements provenant de sources tant publiques que privées et bénéficient des compétences techniques de l’Organisation mondiale de la santé ainsi que d’autres partenaires. Les contributeurs souverains, les co-investisseurs ainsi que les représentants de fondations, de contributeurs non souverains et d’organisations de la société civile sont représentés de façon équitable au sein du Conseil de direction du Fonds.

Les propositions sélectionnées sont énumérées ci-dessous, dans l’ordre alphabétique des bénéficiaires :