Présentation des résultats du commerce extérieur en 2023 (07 février 2024)
L’année 2023 a été marquée par d’importants bouleversements. La poursuite de la guerre en Ukraine, le conflit à Gaza affectant la stabilité de la région jusqu’en mer Rouge, la recrudescence de la compétition économique et technologique entre les États-Unis et la Chine sont autant d’éléments de complexité et d’instabilité qui ont affecté le commerce mondial.
Dans ce contexte international déstabilisé, marqué par la baisse de la demande et la persistance des tensions commerciales, les réussites du commerce extérieur français n’en sont que plus notables.
Le solde commercial s’améliore en effet de 63 Md€ sur un an pour passer sous la barre de – 100 Md€ en 2023. Cette embellie est tirée dans une large mesure par la forte réduction de la facture énergétique de la France (-47 Md€).
La baisse des prix de l’énergie se traduit par un recul des importations de biens en valeur (-7 % par rapport à 2022) alors que les exportations ont légèrement progressé (+1,5 %).
Mais ce meilleur résultat n’est pas lié qu’au facteur énergétique. Hors énergie et matériel militaire, le solde s’améliore également de 19 Md€ et s’établit à -54 Md€, porté notamment par le dynamisme des exportations dans les secteurs de l’aéronautique et du textile.
Le solde de la balance des services affiche un nouvel excédent cette année, à 31 Md€, grâce aux bonnes performances du tourisme et des services financiers. Les services de transport redeviennent toutefois déficitaires, après des excédents inédits liés à la hausse des prix du fret.
Au total, le déficit de la balance courante se résorbe donc partiellement : il s’élève à - 34 Md€ en 2023, après -54 Md€ en 2022.
Au-delà des effets dus à la variation des prix des échanges extérieurs, la contribution en volume du commerce extérieur à la croissance redevient nettement positive (+0,6 pt après -0,6 pt en 2022).
Dans un environnement toujours plus compétitif, les parts de marché de la France s’accroissent en 2023, pour atteindre au 3ème trimestre 2,7 % du commerce mondial de biens.
Le nombre d’exportateurs français continue de progresser sur les douze derniers mois, et s’établit à 146 200 entreprises au 3ème trimestre 2023 (dont 80 % avec moins de 20 salariés).
La France est pour la 4ème année consécutive, le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers. Les 1 259 projets d’investissements étrangers recensés constituent un nouveau record.
Ces résultats confirment une conviction, réaffirmée sans relâche par le Gouvernement depuis 2017 : dans un monde de crises, qui rendent indispensables la diversification des clients et marchés, exporter n’est pas un risque mais une nécessité, au service de la création de valeur ajoutée et d’emplois sur notre territoire.
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères poursuivra son action, au sein du Gouvernement et en lien avec les administrations, opérateurs et acteurs du commerce extérieur, afin d’encourager les entreprises à s’engager à l’international et de les accompagner de façon accessible, lisible et efficace. C’est l’objectif du plan « Osez l’Export » dévoilé le 31 août dernier et d’ores et déjà déployé dans l’ensemble de nos territoires. Il devra permettre de porter à 200 000 le nombre d’entreprises exportatrices d’ici à 2030, avec un effort particulier pour soutenir celles participant directement aux grandes priorités sectorielles de France 2030. Le plan prévoit enfin une série de mesures destinées à développer la culture de l’exportation dans nos territoires, avec un accent spécifique sur l’intégration de nos territoires ultra-marins dans leurs bassins régionaux, en Amérique latine ou en Indopacifique.
