G20 Santé : Science20 Dialogue Forum « Improving Global Health » organisé par l’académie nationale des sciences Leopoldina

Elle a rassemblé de nombreux experts scientifiques et politiques allemands et internationaux, en particulier les présidents des communautés scientifiques et des académies des différents pays du G20. Un document rédigé par les vingt académies des Sciences et contenant un certain nombre de recommandations a été remis à la fin de la journée à Angela Merkel. Il est librement accessible au public [1].

La journée s’est organisée autour de trois sessions, chacune laissant place à des présentations individuelles suivies de tables rondes :

• Maladies transmissibles et non-transmissibles – Menaces et enjeux actuels
• Approches efficaces pour aborder les maladies transmissibles et non-transmissibles
• Stratégies d’implémentation et options pour l’action du G20

Lors de son intervention, Angela Merkel a réaffirmé le rôle central tenu par les problématiques de santé pendant la présidence allemande du G20, avant de participer à une séance de questions-réponses avec le public présent. Elle a en particulier insisté sur l’importance de la recherche fondamentale, de son excellence et de ses liens avec l’industrie. Elle a souligné également le rôle important joué par les fondations privées. Enfin, elle a également affirmé que les problématiques globales nécessitaient des réponses globales. Le Pr. Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur, avait le matin même rappelé l’importance de mettre en place un réseau mondial de surveillance et d’alerte ainsi que d’assurer la sensibilisation et la formation continue des équipes aux problématiques de santé publique (« On site capacity building »).

Les recommandations rédigées par les 20 académies s’articulent autour de six points centraux :

• Renforcer les services de santé et les systèmes de santé publics ;
• Appliquer les connaissances existantes et émergentes ;
• Prendre en compte les facteurs sociaux et environnementaux dans les questions de santé ;
• Réduire les facteurs de risque sérieux grâce à l’éducation et à l’encouragement à un mode de vie sain ;
• Assurer l’accès aux ressources sanitaires de façon globale ;
• Développer et élargir des stratégies robustes pour la surveillance et le partage d’informations.

Les programmes mis en œuvre au niveau européen et international prennent toute leur ampleur dans ce cadre. En particulier, la participation de l’Allemagne à l’initiative récente CEPI fut soulignée – Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, chargée de développer des vaccins pour répondre aux épidémies [2]. Le secrétaire d’État à la recherche allemand Georg Schütte a indiqué que la France devrait rejoindre prochainement cette initiative.

[1]
• Recommandations des Académies des Sciences (en anglais) – https://www.leopoldina.org/en/press/press-releases/press-release/press/2473/
• Recommandations des Académies des Sciences (en allemand) – https://www.leopoldina.org/de/presse/pressemitteilungen/pressemitteilung/press/2473/

[2] Voir l’article “L’Allemagne rejoint une nouvelle coalition internationale de lutte contre les épidémies”, 25/11/16 : https://www.science-allemagne.fr/fr/medecine-et-sante/lallemagne-rejoint-une-nouvelle-coalition-internationale-de-lutte-contre-les-epidemies/

Source : “G20-Treffen : Wissenschaftler übergeben Empfehlungen an Bundeskanzlerin Merkel”, communiqué de presse du BMBF, 22/03/2017 – https://www.bmbf.de/de/g20-treffen-wissenschaftler-uebergeben-empfehlungen-an-bundeskanzlerin-merkel-3990.html

Rédactrice : Laura Voisin, laura.voisin[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr