Bilan des collaborations H2020 avec la France et l’Australie
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Australie
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Politiques de recherche, technologiques et universitaires
10 avril 2018
Parmi les plus de 43000 projets H2020, la France est partenaire de 4724, dont 54 avec l’Australie. Nous avons étudié ces projets européens dans lesquels l’Australie s’est impliquée aux côtés de la France.
-* Les domaines scientifiques
Les thématiques de ces projets concernent en grande majorité la santé et l’écologie et l’environnement.
Dans le domaine de la santé, les projets vont de l’étude de traitement des cancers, à la recherche de vaccins, en passant par l’imagerie médicale, les maladies infectieuses et les problèmes de santé publique. Les sujets qui reviennent dans le domaine de l’écologie et l’environnement sont la gestion des zones côtières et des océans (notamment antarctique), la surveillance des ressources en eau, des feux de brousse, mais aussi les pratiques agricoles, et l’étude des phénotypes végétaux. Les projets classés dans la catégorie « innovation » concernent ceux qui ont pour but de favoriser l’innovation, en en étudiant les ressorts, ou en promouvant l’entrepreneuriat dans les cursus scolaires et académiques, mais également les projets susceptibles de créer des biens ou services innovants, comme le développement d’objets connectés (Internet of Things), de intelligentes, de technologies du transport ou des matériaux… Enfin, de grands projets de plateformes de données numériques partagées voient le jour, dans le domaine des sciences numériques.
- Les partenaires français
Les organismes participant à ces projets, du côté français, sont répartis entre universités (19%), entreprises (22%) et grands organismes de recherche tels que le CNRS (10%), l’INSERM (8%), le CEA (4%), ou autres (nous avons rassemblé dans la rubrique autres organisations de recherche l’IRD, le CIRAD, les instituts de recherche spatiale et médicale, l’IFREMER, l’INRIA et le BRGM)… D’autres organismes tels que des associations, des fondations, des collectivités territoriales, participent également aux projets H2020 à hauteur de 22%. Pour avoir une idée du poids de chacun de ces organismes dans les projets H2020, nous avons calculé la part de la subvention européenne qui leur est attribuée pour chaque projet, et nous avons fait la moyenne de cette part sur tous les projets auxquels ils participent.
On constate que si les universités françaises participent fréquemment aux projets H2020 franco-australiens, leur part dans ces projets n’est pas très importante, puisqu’en moyenne, elles gèrent 6% de la subvention totale. Cette tendance est encore plus prononcée pour les entreprises et les organismes autres que les institutions de recherche. Par contre, les grands organismes de recherche tels que le CNRS, le CEA, et en particulier l’INRA, ont un poids moyen important dans les projets auxquels ils participent.
- Les partenaires australiens
Parmi les partenaires australiens, les universités participent à 65% des projets H2020 franco-australiens. Celles qui reviennent le plus fréquemment sont University of Melbourne (16%), Curtin University of Technology (8%), University of New South Wales (8%), University of Sydney (6%) et l’Australian National University (6%). Le CSIRO joue également un rôle important dans ces projets, avec une participation de 18%. D’autres organismes de recherche apparaissent occasionnellement, tels que des instituts de santé (Cancer Council Victoria, Queensland Institute of Medical research, black dog institute) ou encore l’ATSE (Académie de Sciences Technologique et d’Ingénierie), l’ANSTO (Organisation Australienne pour la Science et la Technologie Nucléaire), l’AAD (Division Antarctique Australienne) et le Bushfire and natural hazard CRC (Centre de recherche collaborative sur les feux de brousse et les risques naturels). Nous notons la participation du gouvernement fédéral, au travers du Département de l’Industrie, de l’Innovation et des Sciences (DIIS) qui intervient dans un projet en astronomie, ainsi que d’une entreprise (Australian Academic and Research Network) sur un projet de réseau internet.
On constate que le poids de ces organismes en termes d’allocation des subventions européennes est bien moindre que pour les organismes français, puisqu’une subvention ne leur est accordée que lorsque leur rôle devient instrumental dans le projet. La plupart des universités ne reçoivent aucune subvention européenne pour leur participation aux projets H2020. Seule l’université de Melbourne, pour un projet sur les maladies du squelette, l’université du Queensland, pour ses études sur l’innovation, et l’université de Tasmanie, pour l’étude de l’écosystème de l’océan antarctique (projet MESOPP), ont bénéficié d’une subvention H2020. Le poids des universités australiennes en termes de subventions européennes est donc très faible, avec moins de 1% du budget total alloué aux projets auxquels elles participent. Le CSIRO et quelques autres organismes de recherche (l’ATSE et l’AAD) se sont vus allouer autour de 2% de la subvention des projets dont ils sont partenaires, et le DIIS, 3%.