Fusion nucléaire : une équipe de chercheurs de Linz travaillent à l’amélioration de la production d’énergie

Une équipe de chercheurs à Linz duCentre de recherche sur les essais non destructifs (Recendt), en coopération avec l’entreprise General Atomics de Californie, ont mis au point une méthode de mesure permettant d’augmenter l’énergie produite par la fusion nucléaire.

Actuellement, plusieurs méthodes sont développées pour aboutir à la fusion nucléaire. Les chercheurs de Linz travaillent sur celle se reposant sur le confinement inertiel par laser mise au point au sein du National Ignition Facility du laboratoire Lawrence Livermore (LLNL) en Californie : des parois composées de billes d’acier diamantées synthétiques peuvent amorcer une combustion en étant activées par des lasers. Au sein de ces billes d’acier, un mélange d’isotopes d’hydrogène composé de deuterium et de tritium est inséré, puis chauffé par impulsions laser afin de les faire imploser. Lors que toutes les conditions sont remplies, le plasma d’hydrogène peut se former au sein duquel les atomes fusionnent et peuvent libérer l’énergie de fusion. Des premières expériences en 2022 ont été menées par ce groupe à Linz, permettant d’obtenir un petit excédent d’énergie de fusion. Cependant pour augmenter le rendement, cette méthode nécessite qu’aucune impureté soit présente sur les sphères et que ces dernières soient de géométrie presque parfaite.

La méthode récemment développée par les chercheurs autrichiens permet d’obtenir de manière ultra précise l’épaisseur des parois de billes d’acier diamantées synthétiques. Cette dernière se repose sur le phénomène des oscillations de résonnance : en faisant vibrer une fine sphère creuse à la fréquence exacte, la fréquence naturelle de l’objet, une « onde stationnaire » se forme à sa surface. Il est ensuite possible mesurer avec précision les sphères à l’aide d’un interféromètre, outil de mesure composé de lasers. À partir de ces données de mesure, des modèles mathématiques permettent de saisir les écarts d’épaisseur de paroi des capsules de diamant, qui se situent autour des dix millionièmes de millimètre soit une précision jamais atteinte auparavant. L’objectif est désormais de développer une méthode de mesure automatisée, capable d’être produite par les partenaires californiens.

Source

• Der Standard ; Mit Klangschalen der Kernfusion auf der Spur, le 31 juillet 2024 (en allemand).

Rédactrice : Emeline Ogereau, emeline.ogereau[at]diplomatie.gouv.fr - http:/at.ambafrance.org