Des chercheurs brésiliens, tunisiens et français ont participé à un atelier de terrain dans l’État du Ceará (Nordeste).
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Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
11 décembre 2019
Dans le cadre du Réseau franco-brésilien pour le développement durable de la région semi-aride du Nord-Est (ReFBN), une soixantaine de scientifiques des trois pays se sont réunis du 25 au 29 novembre 2019 pour réaliser des recherches de terrain à l’intérieur de l’État du Ceará, près de Quixadá. Si la sécheresse a toujours fait partie du climat de la région du Ceará, comme l’a souligné le président de la Fondation Cearense de Météorologie et des Ressources en Eau (FUNCEME) lors de l’ouverture de l’atelier, l’augmentation de la population et de l’urbanisation ainsi que le changement climatique vont rendre cette région encore plus vulnérable.
Sous la coordination de la Funceme, du Centre de Recherche Agronomique pour le Développement International (CIRAD) et de l’Institut français de Recherche pour le Développement durable (IRD), cette semaine a été l’occasion de croiser le regard de chercheurs de différentes disciplines (agronomie, pédologie, hydrologie, sciences sociales, etc.), de techniciens du gouvernement du Ceará (EMATERCE, IDACE, SDA), de l’université fédérale du Ceará et de l’ONG Instituto Antônio Conselheiro e Articulação Semiárido. A cette fin, les participants ont rencontré tous les types de population (quilombo, amérindiens, sédentaires, petits agriculteurs, techniciens de l’Etat, représentants syndicaux…) des régions de Quixadá et de Quixeramobim. Les participants ont pris connaissance des différentes pratiques agricoles locales (du jardin potager à l’agro-business…), des usages de l’eau (camions citernes, barrages) et des sources de revenus de populations locales dans le but d’identifier avec elles les principaux enjeux et les politiques publiques pour mieux coexister dans la région.
"A travers cet atelier, nous voulons étudier les environnements et les ressources du semi-aride pour évaluer la situation et les défis de la région. Cette approche multidisciplinaire de la dégradation et de la conservation des sols dans le Nord-Est est une priorité pour l’IRD au Brésil. Par exemple, l’IRD pourrait collaborer avec les équipes de FUNCEME et de l’INPE (Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) à l’élaboration de modèles climatiques pour caractériser le climat du Ceará dans les prochaines décennies. Ces nouvelles données pourraient ensuite être intégrées par les politiques publiques pour adapter les types de cultures et les politiques de gestion de l’eau", explique la représentante de l’IRD au Brésil, Marie-Pierre Ledru.