Un meilleur contrôle des organismes génétiquement modifiées

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Chine | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
1er mai 2016

La Chine continue d’accroitre sa surveillance du marché des semences agricoles pour empêcher la commercialisation et l’utilisation illégale de certaines variétés génétiquement modifiées. En parallèle, le pays renforce sa politique de recherche et développement dans ce secteur.

Dans une communication officielle du gouvernement chinois, LIAO Xiyuan, directeur du Department of Science, Technology and Education at the Ministry of Agriculture, a déclaré le 13 Avril 2016 que le pays chercherait à commercialiser dans les 5 prochaines années des variétés de céréales génétiquement modifiées résistant aux maladies, aux sécheresses et aux insectes nuisibles. Pour réaliser les objectifs de son programme de recherche et développement, qui s’inscrit dans le cadre du 13ème plan quinquennal (2016-2020), la Chine va renforcer la supervision des phases d’enregistrement et de test et apposer de labels pour les organismes génétiquement modifiés. Les nouvelles réglementations incluent notamment la nécessité d’assurer une traçabilité des expérimentations effectuées, afin d’éviter que des variétés non approuvées puissent pénétrer le marché. L’objectif annoncé est la protection de la santé humaine et de l’environnement.

Une variété de maïs génétiquement modifié pourrait ainsi devenir d’ici 5 ans le premier aliment de base dont la culture et la commercialisation seraient reconnues par le pays. La Chine autorise déjà les importations de soja, de maïs et de canola génétiquement modifiés (utilisés exclusivement pour l’huile et les aliments pour animaux), ainsi que la culture de coton et de papaye génétiquement modifiés. Selon LIAO Xiyuan, la mise au point de semences génétiquement modifiées devra passer par une procédure d’approbation en trois étapes. Tout d’abord la mise au point de cultures non comestibles comme le coton, puis le développement de cultures indirectement comestibles pour l’alimentation animale et les matériaux industriels, et enfin le déploiement de cultures comestibles.

WU Kongming, président du National GMO Biosafety Commitee en charge des organismes agricoles génétiquement modifiés, assure que le processus d’approbation et d’évaluation en Chine est strict. Deux variétés de riz génétiquement modifiées en cours de développement ont déjà subi 11 années d’évaluation et de tests. Cependant le sentiment anti-OGM reste fort dans le pays et le développement de ce type de produits ne fait pas l’unanimité au sein de la population. Le processus d’acceptation reste donc un enjeu majeur de la politique développée par la Chine dans ce secteur.

Sources

http://www.chinadaily.com.cn/china/2016-04/14/content_24520699.htm
http://www.ecns.cn/2016/04-19/207200.shtml

Rédacteur

Florent ANON : florent.anon[a]diplomatie.gouv.fr