60 millions d’Euros pour relier la technologie à la mer
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Portugal
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Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
5 juillet 2016
L’INESC TEC veut créer un pôle de compétences technologiques pour la mer au Portugal. L’Institut va soutenir 18 projets pour le développement du secteur, ce qui représente 60 millions d’euros.
L’Institut d’Ingénierie des Systèmes et des Ordinateurs, Technologie et Science (INESC TEC) est un laboratoire associé, composé de 13 centres de recherche basés dans la région de Porto. Il va intégrer, au cours des deux prochaines années, 18 projets de développement des technologies maritimes au Portugal. Les projets représentent 60 millions d’euros d’investissement, et découlent de la volonté de créer un pôle de compétences technologiques, orienté spécifiquement vers les eaux profondes au Portugal.
« Tous ces projets rendent possible pour nous la constitution d’un réseau de 100 partenaires, avec lesquels nous créons des synergies pour aller plus loin dans la recherche pour la mer. L’INESC TEC absorbe approximativement 20% des 60 millions d’euros que représentent les 18 projets, et en dirige quatre », selon Eduardo Silva, coordinateur du Centre de Robotique et des Systèmes Autonomes de l’Institut.
Sur les 18 projets intégrés à l’INESC TEC, 11 sont des projets d’innovation et de développement (I&D), dont 6 sont conduits au Portugal. Parmi eux se trouvent Turtle, un projet qui vise à développer « la première plateforme robotique sous-marine en eaux profondes au Portugal » ; CORAL, qui se consacre au développement de capteurs pour l’exploitation des ressources des eaux profondes et sous-fonds du pays ; MyTag, qui travaillera sur un projet de « surveillance et suivi des sillions dans l’océan » ; 3Port, consacré à la gestion intégrée de processus portuaires ; SCAN, qui développera des systèmes de calibrage pour l’aquaculture ; et MareCom, qui a pour ambition de créer une solution alternative au satellite et aux technologies radio VHF pour les communications en haute mer.
S’y ajoutent trois projets d’autonomisation scientifique consacrés à l’industrie maritime – deux d’entre eux développés par l’INESC TEC – et quatre projets qui seront financés par la Norvège (principale contributrice du programme), l’Islande et le Liechtenstein, avec pour objectif la réduction des inégalités économiques et sociales entre les pays qui intègrent l’Espace Economique Européen.
L’un des deux projets d’autonomisation scientifique développés par l’INESC TEC est StrongMar, un projet de ressources humaines, consacré à « l’autonomisation scientifique, technologique et économique d’un groupe national de recherche, avec la collaboration d’importants partenaires étrangers », comme l’Université d’Aberdeen et l’Organisation de Sciences et Technologies de l’OTAN par exemple. Ils ont pour objectifs, selon le responsable, d’ « augmenter les qualifications des ressources humaines des chercheurs portugais ou travaillant au Portugal, d’augmenter le potentiel scientifique et technologique du Portugal, l’investissement national en I&D [innovation et développement] à travers la collecte de financements européens, et contribuer à l’exploitation durable du potentiel scientifique, technologique et économique de la Mer ».
Avec le pari de ces 18 projets, l’Institut portugais compte engranger, d’ici 2018, « entre trois et cinq brevets », « développer entre 10 et 12 prototypes », faire « près de 36 opérations » en mer, publier environ 24 articles sur le sujet dans des revues internationales, augmenter le nombre de collaborateurs à au moins dix dans l’année, et voir approuvés d’autres projets en lien avec les technologies maritimes.
De plus, l’Institut a bon espoir que la demande d’Extension de la Plateforme Continentale portugaise, soumise par le gouvernement portugais et se trouvant en ce moment « en cours d’analyse à l’ONU », puisse être acceptée, ce qui donnerait une impulsion significative à l’accroissement de l’aire du pays. Celle-ci augmenterait « jusqu’à 4 millions de km2 », devenant ainsi 40 fois supérieure à l’aire actuelle ; ce qui donnerait une nouvelle impulsion à l’ambition de l’Institut dans le développement des technologies maritimes.
Redacteur : Marjolaine Vedie
Sources
Esteves, Pedro, 2016, 60 milhões de euros para ligar a tecnologia ao mar. Observador [en ligne]. 2016.
Disponible : http://observador.pt/2016/05/24/strongmar-60-milhoes-de-euros-para-ligar-a-tecnologia-ao-mar/