Science et technologie : bulletin de janvier - février - mars 2019

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Russie

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26 avril 2019

Actualité en sciences, technologie, innovation

  • 02/01 : PÉTROLOGIE : Avec 10 000 échantillons de charbons, l’Université polytechnique de Tomsk dispose de la plus grande collection au monde. Ces échantillons provenant de Sibérie et de l’Extrême-Orient russe, de Mongolie, du Kazakhstan, d’Iran, d’Arménie, de Chine, permettront la définition d’un modèle de constitution et de présence métallique. .
  • 04/01 : PHYSIQUE : Développement d’un nouveau type de laser à fibre par l’Institut d’automatique et d’électrométrie et l’Université d’État de Novossibirsk, changeant d’émission de diodes, de basse qualité et plurimodale, en impulsion de haute qualité. En remplaçant les guides de lumière par d’autres plus usuels complétés par l’usage de filtres, ils produisent une lumière bleu-vert qui peut se substituer aux lasers à argon pour un large champ d’applications. .
  • 09/01 : AÉRONAUTIQUE : Le brevet de la semaine : « un moteur de part en part » : déposé par la société NPO constructions mécaniques, il décrit un moteur d’avion sans chambre de postcombustion ni utilisation secondaire des produits de combustions dans le circuit primaire. Les produits de combustions du circuit primaire sont mélangés à un corps comburant dans le circuit secondaire puis réutilisés comme combustible pour rechercher un élan supersonique complémentaire. Ainsi, la puissance comme la fiabilité du moteur seraient accrues, alors que la masse, l’encombrement et la consommation seraient réduits.
  • 18/01 : ARCTIQUE / EXPLORATION PÉTROLIÈRE : L’Université d’État de Tomsk, l’Institut d’optique de l’atmosphère V.E. Zouïev à Tomsk et l’Institut de physique de la Terre O.Iou. Schmidt à Moscou, avec un partenaire privé, présentent un outil d’exploration pétrolière et gazière en Arctique. Il se compose d’un analyseur spectral de gaz proxis des hydrocarbures couplé à trois stations sismiques portables et à un système d’exploitation permettant l’acquisition, le stockage, le traitement et la systématisation des données.
  • 20/01 : SANTÉ : Une coopération entre Kaliningrad et Saint-Pétersbourg propose un nouveau moyen de détection rapide des agents tuberculeux antibio-résistants, s’appuyant sur la spectroscopie Raman (méthodes non destructives d’observation et de caractérisation de la composition moléculaire). .
  • 20/01 : SANTÉ : L’Université fédérale de la Baltique Emmanuel Kant à Kaliningrad précise le rôle des récepteurs de protéines d’hormones intestinales dans le développement du diabète avec obésité. Sur deux cohortes (diabète de type 2 et obésité, et témoin) d’une centaine de personnes chacune, les chercheurs ont mis en évidence l’influence statistique de 5 mutations des gènes des récepteurs d’incrétine. .
  • 20/01 : ECOLOGIE : L’Université fédérale de la Baltique Emmanuel Kant à Kaliningrad présente une méthode de détermination chimique des micro-plastiques récoltés en mer. Les chercheurs ont ainsi identifié en mer Baltique 33 types de micro-particules (nylon, cellulose, polyéthylène, polypropylène,…). .
  • 21/01 : NOUVELLES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION : Les ingénieurs du Centre de compétences NTI « Nouvelles technologies de production » de l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg, en collaboration avec des chercheurs chinois, ont conçu une carrosserie légère pour le nouveau SUV du fabricant chinois BAIC Group. L’optimisation de la structure de la carrosserie permettra de réduire les coûts de la voiture et d’améliorer son efficacité et son respect de l’environnement. Les travaux ont été effectués conjointement avec un membre du consortium, le groupe CompMechLab (CML). Le centre annonce être parvenu à réduire le poids d’ensemble des carrosseries de 7,5 % en deux mois et demi, ce qui est remarquable pour une durée aussi courte. En particulier, le centre a expliqué avoir fait usage d’une plate-forme numérique de création de « jumeaux numériques » permettant de modéliser les produits, leurs process de production et réaliser des tests virtuels. Des méthodes conventionnelles auraient pris trois fois plus de temps selon le centre.
  • 24/01 : VIROLOGIE : L’analyse métagénomique d’une eau de forage par une équipe russe (Centre fédéral de recherche « bases fondamentales de biotechnologies » à Moscou, Université d’État de Moscou M.V. Lomonossov, Université d’État de Tomsk) a permis de découvrir l’ADN de bactériophages provenant de 2 km de profondeur.
  • 24/01 : ECOLOGIE : L’Institut des problèmes mathématiques en biologie (dépendant de l’Institut de mathématiques appliquées M.V. Keldych) à Pouchtchino, a observé une reprise par la végétation des terres arables délaissées cinq fois supérieure à ses attentes. Par une étude sur 30 ans des feux d’herbe dans la région de Serpoukhov (au sud de Moscou), l’équipe a mis en évidence que le retour des arbres n’attend pas la mise en place du couvert herbacé. .
  • 25/01 : MATÉRIAUX : L’Université d’État de Nijni Novgorod N.I. Lobatchevski annonce l’obtention de précurseur de fibres de carbone à haute résistance, un copolymère d’acrylonitrile de masse moléculaire 70 kDa obtenu par polymérisation radicalaire par transfert d’atome. .
  • 30/01 : CHIMIE : Selon Alexey Khokhlov, vice-président de l’Académie des sciences de Russie, la base d’instrumentation de nombreux instituts de recherche russes, y compris ceux menant des recherches dans le domaine de la chimie, est dépassée et doit être mise à jour, ce qui devrait constituer une priorité plus importante que la création d’installations Megascience. L’ambition du Projet national « Science » visant à actualiser la base d’instrumentation de 50 % dans les principaux instituts. Il s’est aussi exprimé en faveur d’un abonnement national des instituts de recherche et des facultés aux revues scientifiques pour favoriser le travail des scientifiques dans le domaine de la chimie, car de nombreuses recherches sont en cours en Russie mais manque de lien l’analyse des informations scientifiques existantes. A. Khokhlov s’est également exprimé pour le développement de la sécurité informatique des laboratoires et pour un renouvellement sélectif du matériel des laboratoires en faveur des équipes scientifiques de haut niveau, car il est selon lui « inutile d’équiper les laboratoires des groupes scientifiques qui n’ont pas produit de résultats remarquables depuis des décennies ».
  • 30/01 : MATERIAUX : Des scientifiques de l’Université fédérale d’Extrême-Orient et de la BEO RAS ont créé un nouveau matériau permettant de filtrer l’eau des impuretés d’uranium radioactif avec une efficacité de 95 %. Le matériau en question est un composite de systèmes poreux contenant du fer nanométrique. Il a été créé à l’aide de la technologie sol-gel (une méthode permettant d’obtenir les matériaux lorsqu’un gel est formé à l’une des étapes du processus). Cela a permis la création d’une structure poreuse plus développée et une composition optimale du sorbant pour la réaction chimique avec l’uranium. Le matériau créé est capable de concentrer une substance radioactive dangereuse et de la séparer facilement de la solution à nettoyer. L’invention est déjà brevetée et peut être selon toute vraisemblance utilisée dans la purification d’eau industrielle et domestique. Le cycle de purification des eaux par ce matériau a lieu à température ambiante pendant une période de 3 à 48 heures, après quoi l’eau est filtrée et les déchets éliminés sous forme de précipité. L’Université a développé ce matériau dans le cadre de son projet de recherche prioritaire « Matériaux ». Ce projet avait déjà donné lieu à une technologie de purification de l’eau de mer du césium radioactif.
  • 30/01 : IA : Le groupe de travail du marché de la NTI « Autonet » a commencé à développer une technologie basée sur l’IA, qui devrait permettre à l’avenir de résoudre le problème des embouteillages dans les villes russes. L’objectif est d’appliquer la technologie de communication V2X (services permettant l’interaction d’une voiture avec une autre voiture, environnement et infrastructure) afin de résoudre les embouteillages dans les villes, principalement à Moscou. Le système en cours de création devrait permettre d’augmenter la vitesse moyenne des véhicules à 80-100 km/h alors qu’en heures de pointe, par exemple, celle-ci ne dépasse pas 35 km/h sur les grands périphériques. Il est supposé que l’État deviendra un régulateur des flux de trafic basé sur l’IA. Le groupe de travail estime que la nouvelle approche du contrôle du trafic pourrait être mise en place après 2020. Selon les développeurs, la plupart des voitures de la ville devront être équipées de la technologie de communication V2X. A Moscou et au Tatarstan, une expérience approuvée par l’État a commencé à introduire des véhicules sans pilote. Les premières voitures sans pilotes devraient entrer en service à Moscou au printemps 2019 et seront marquée d’une lettre « A » indiquant « Conduite autonome ». Le système V2X collectera des informations en temps réel sur le nombre de voitures sur les routes de ville et pourra rediriger les flux lors du choix des itinéraires. Afin d’éviter les embouteillages et de répartir correctement les flux de trafic, le service vous permettra de créer un itinéraire qui ne pourrait pas charger les principales autoroutes des villes, a expliqué le service de presse. La technologie sera développée par les partenaires institutionnelles du NTI « Autonet », y compris avec l’aide de la technologie de guidage par satellite GLONASS.
  • 30/01 : IA : Le Centre de compétences de l’Institut scientifique et technique « Intelligence artificielle », créé à l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT), va commencer les tests d’une prothèse robotisée destinée à réhabiliter les personnes souffrant d’une efficacité réduite ou d’une perte totale des membres supérieurs. Le directeur du centre évoque un contrôleur cérébral pour cette main artificielle. Celui-ci consiste en un micro-casque placé sur la tête du patient et un kit oreillette équipé d’un oculomètre qui lit la direction de la vue (un tracker surveille les mouvements des yeux et le casque lit les impulsions du cerveau et convertit ces signaux en une action manipulatoire spécifique.
  • 30/01 : IA : Le centre de compétences de l’université MEI (Centre des « Technologies pour le transport de l’électricité et les systèmes d’alimentation intelligents » développe un logiciel basé sur les technologies de l’IA (apprentissage automatique) qui devrait permettre de réduire les risques de coupures de courant dans les systèmes électriques. Il s’agit d’un système de contrôle et de protection intelligent distribué pour des systèmes d’alimentation de différentes échelles, qui devrait fournir des critères de fiabilité et d’efficacité afin de prévenir toutes pannes d’équipement. La solution en développement devrait permettre au système de s’ajuster et de se réparer automatiquement, sur la base de modèles prédictifs, sans participation humaine. La solution prête à l’emploi consistera en un complexe logiciel et matériel que les sociétés de fabrication et d’ingénierie utiliseront pour la conception, la construction et l’exploitation de systèmes d’alimentation. La première phase de test du système aura lieu fin 2019.
  • 31/01 : ARCHEOLOGIE : Une équipe de chercheurs français et russes a découvert qu’il y a 300 000 ans, un type d’hominidé inconnu a peuplé la grotte de Denisova, dans l’Altaï. Le génome de l’Homme de Denisova a confirmé l’hypothèse de scientifiques sibériens sur les ancêtres de l’Homme moderne. La grotte a aussi livré plusieurs découvertes comme un fragment de diadème d’une défense de mammouth et un pigment naturel utilisé pour le dessin. Les travaux ont montré que le plus ancien des outils trouvés dans la grotte avait environ -287 000 ans. Des traces de l’ADN de l’Homme de Denisova apparaissent dans les sédiments de la grotte avant le Néandertalien, ceux-ci ayant vécu entre -193 000 et -97 000. Les chercheurs ont étudié près de 300 000 microcristaux de feldspath (un minéral de la famille des silicates) collectés en 103 points de la grotte liés à des outils de pierre ou des restes humains. En 2008, une phalange pétrifiée a été trouvée dans la grotte, l’analyse de l’ADN retrouvé a montré qu’il s’agissait d’un nouveau type d’hominidé, jusqu’alors inconnu, appelé Homme de Denisova. Comme il s’est avéré plus tard, les Hommes de Denisova ont côtoyé les Néandertaliens, les gènes de ceux-ci et d’autres sont restés dans le génome de l’Homme moderne.
  • 31/01 : PHYSIQUE / CHIMIE / MEDECINE : Les scientifiques d’UrFOu (Université fédérale de l’Oural à Ekaterinbourg) proposent une nouvelle approche pour la création de nano-médicaments et de composés organiques, basés sur des matériaux luminescents. Ils sont de plus petites tailles et de faible toxicité par rapport à leurs analogues déjà existants. Le RFFI a financé cette recherche en allouant trois millions de roubles (soit environ 42 000 euros) pour trois ans. Les scientifiques travaillent constamment à la création de matériaux fluorescents de qualité médicale avec une luminosité et un temps d’action supérieurs. Les chercheurs en question ont suggéré d’utiliser l’un des phénomènes récemment découverts lié à ces matériaux, à savoir l’augmentation de l’intensité du rayonnement lors de l’agrégation de molécules fluorochromes pour résoudre ce problème. Sur cette base, les chercheurs envisagent de concevoir des nanoparticules qui seront la base de futurs médicaments. Ces nanoparticules seraient capables de former de faibles interactions avec d’autres biomolécules et d’être ainsi capables de pénétrer la membrane cellulaire. Les scientifiques notent que, outre la production de médicaments, les résultats de ces recherches peuvent également être intéressants pour le diagnostic de certaines maladies. En particulier, en oncologie pour le diagnostic des tumeurs, la détection des bactéries et des virus ou la vitesse du flux sanguin. L’utilisation de telles technologies en électronique est considérée comme prometteuse : par exemple, lors de la création de dispositifs OLED (moniteurs, affichages, illuminateurs) utilisant des diodes électroluminescentes organiques.
  • 31/01 : ESPACE : Une commission interministérielle doit bientôt décider s’il est nécessaire de poursuivre les tentatives pour contacter le radiotélescope Spektr-R, qui a cessé de répondre aux commandes terrestres. La commission a également enquêté sur les raisons de l’échec de l’appareil émetteur de commande. Jusqu’à présent, les tentatives pour établir des communications avec le radiotélescope Spektr-R se poursuivent régulièrement. Une panne de récepteur serait la cause mais il est possible que la situation soit réversible. Par conséquent, des sessions de communication régulières sont organisées diverses expériences permettant d’obtenir une réponse du satellite. L’observatoire spatial Spektr-R a été lancé en juillet 2011. Trois ans plus tard, la période de garantie de l’appareil était expirée, mais il a été décidé de prolonger ses travaux jusqu’à la fin de 2019. Le 11 janvier dernier, il a été annoncé que l’appareil avait cessé de répondre aux commandes terrestres.
  • 11/02 : CHIME : Un nouveau minéral contenant du nickel, du bismuth et du tellure a été découvert lors d’une étude de massifs minéralisés dans la région d’Irkoutsk, par des chercheurs de l’Institut des mines et de géologie de l’Université fédérale de Sibérie. L’ognitite - c’est son nom - peut être représenté sous la forme NiBiTe, où le nickel est à 14,85 %, le bismuth 52,87 %, le tellure 32,28 %. Le seul échantillon de ce nouveau minéral est stocké au Musée de géologie de Sibérie centrale à Krasnoyarsk, et ne peut être visualisé qu’à l’aide d’un microscope. Ses propriétés et son potentiel d’utilisation restent à explorer.
  • 12/02 : METEOROLOGIE : Des chercheurs de Tomsk prévoient de créer en 2019 un prototype de station météorologique universelle entièrement automatisée pour surveiller le climat dans l’Arctique et d’entamer les phases de test et de travaux de recherche en 2020.
  • 17/02 : PHYSIQUE : Des scientifiques de l’Université d’État de Tomsk ont trouvé un moyen de contrôler les caractéristiques internes d’un électron en modifiant sa forme d’onde. Ces informations seront utiles pour déterminer les propriétés électromagnétiques de divers matériaux, y compris des matériaux artificiels aux propriétés complexes. Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet financé par le RSF, dans le cadre du Projet national « Science ».
  • 18/02 : NANOMATERIAUX : Les scientifiques du Centre scientifique de Kola de la RAS ont mis au point une technologie de nettoyage des déchets radioactifs liquides à l’aide de nanomatériaux. Les matériaux les plus intéressants créés contiennent des radionucléides. Ils sont en mesure de récupérer des substances radioactives dans les déchets, alors que leur stockage ultérieur ne constitue pas une menace pour l’environnement. Une fois chauffés, ceux-ci sont convertis en matériaux céramiques résistant aux effets des milieux aquatiques, des acides, et des températures élevées.
  • 19/02 : PALEONTOLOGIE : Des chercheurs de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg, de l’Institut de paléontologie Borisyak de la RAS et de l’Université d’État de Cherepovets ont découvert neuf nouveaux insectes à ailes ayant un ancêtre commun avec les papillons. Les résultats de l’étude de ces insectes, qui, selon les experts, datent d’environ 13 millions d’années, viennent d’être publiés dans le « Paleontological Journal ».
  • 20/02 : ROBOTIQUE : Le Centre de compétences NTI pour la robotique et la mécatronique de l’Université d’Innopolis à Kazan (Tatarstan) a développé un « robot câble » qui sera utilisé pour le soudage de pièces métalliques dans la construction navale. L’utilisation de ces robots dans ce secteur permettrait de réduire les marges d’erreur de soudures (les navires sont à l’heure actuelle soudés à la main pièce par pièce). Les robots seraient utilisés pour le soudage et la peinture de pièces de navire. Le robot est actuellement en phase de tests. Le développement de ce robot avec le centre de compétence d’Innopolis se fait est en partenariat avec le chantier naval de Zelenodolsk. Le consortium dirigé par l’Université Innopolis comprend 16 universités de premier plan dans le pays, cinq institutions académiques appliquées, sept partenaires étrangers (Français, Chinois, Danois, Suèdois, Allemands et Norvègiens) et 16 partenaires industriels (Gazprom, Aeroflot, Sberbank,…).
  • 20/02 : RAYONNEMENTS / TERAHERTZ : Des chercheurs de l’Institut de physique nucléaire de la BS RAS ont été les premiers au monde à étudier l’effet des radiations sur les fibres musculaire. Les radiations brisent des fibres musculaires continues en fragments et laissent également de petites brûlures thermiques. Des scientifiques de l’Institut Voevodsky de cinétique chimique et de combustion de la BS RAS, de l’Université de médecine d’État de Novossibirsk et de l’Institut de physique nucléaire Budker de la BS RAS, auraient étudié pour la première fois au monde l’effet du rayonnement Térahertz sur les muscles. Un rayonnement de forte puissance agit sur le tissu musculaire, ce qui entraîne des dommages spécifiques - le rayonnement décompose les fibres musculaires continues en fragments à l’instar de brûlures thermiques mineures. Selon cette étude, cette technique pourrait être utilisée pour extraire de grandes quantités de protéines, d’ADN ou d’ARN des tissus.
  • 21/02 : ARCTIQUE : Des chercheurs de l’Université polytechnique de Tomsk ont créé des échantillons expérimentaux de carburant pour l’Arctique, présentés comme plus respectueux de l’environnement et issus de déchets industriels. Ils pourraient brûler à des températures inférieures à -95 °C. Un tel carburant peut résister à des températures pouvant atteindre -95 °C. Ils étudient également les problèmes fondamentaux liés aux mécanismes de combustion afin que les ingénieurs puissent à l’avenir mettre au point des dispositifs destinés à son utilisation pratique. Actuellement, les scientifiques ont mené des expériences avec 20 compositions de carburant différentes. Les carburants traditionnels - essence, diesel - supportent des températures pouvant atteindre -50 °C au maximum.
  • 21/02 : IA / RECONNAISSANCE FACIALE : Les résidents du cluster informatique de la Fondation Skolkovo, qui ont développé une plateforme de reconnaissance faciale et un système de gestion intégrée du personnel des réseaux de vente au détail, vont regrouper leurs produits dans un complexe unique d’identification biométrique du personnel qui devrait permettre aux grandes entreprises de réduire les pertes dues aux « violations de la discipline au travail ». L’entreprise Timebook (résidente du cluster informatique de la Fondation Skolkovo) et qui est spécialisée dans les solutions de gestion de la main-d’œuvre a passé un accord stratégique avec l’un des leaders mondiaux des systèmes de vision par ordinateur. Ce partenariat vise à créer une plateforme de reconnaissance faciale (« LUNA ») dédiée à la gestion de main d’œuvre. Les compétences de VisionLabs viendront ainsi compléter le produit phare conçu par Timebook pour la gestion intégrée du personnel des réseaux de vente au détail.
  • 21/02 : ROBOTIQUE / PSYCHOLOGIE : Des chercheurs du département des systèmes informatiques de calculs mathématiques de l’Université d’État de Perm auraient créé un modèle mathématique pour apprendre à des robots à prendre des décisions basées sur la logique et sur des « émotions ». Ce système pourrait être utilisé dans la conception de robots personnels, ainsi que pour créer des personnages de jeux informatiques. Dans ce nouvel algorithme, les processus d’accumulation d’informations logiques et émotionnelles s’accompagnent de l’oubli d’une partie des informations reçues précédemment. Au moment de la décision, soit la « logique » soit les « émotions » du robot peuvent prendre le dessus - il prend la décision appropriée ou tombe dans un état de « stupeur ». Selon l’université, avec le soutien du personnel du département de psychologie générale et clinique, des expériences ont été menées pour étudier la manière dont les modèles mathématiques du comportement des robots sont applicables pour décrire la relation entre la mémoire et l’attention humaine. Les modèles mathématiques développés peuvent être utilisés pour créer des logiciels de robots voués à l’interaction physique avec des personnes ainsi que lors de la conception de personnages imitant le comportement humain.
  • 22/02 : NEUROSCIENCES : Le système de surveillance de l’état de veille Sleep Alert développé par Neuromatics (société participant au développement du marché Neuronet dans le cadre de l’initiative NTI) sera complété par des outils de communication avec une application mobile permettant de suivre l’état des conducteurs de transports tout au long de leur parcours. Le développement de ce dispositif de deuxième génération touche à sa fin. L’autonomie de la batterie de l’appareil passera de quatre à 24 heures. Tandis que la première version du système fonctionnait en vase-clos, cette deuxième version transmettra toutes les données à l’application mobile, liée aux cartes, afin que les employeurs puissent suivre le statut du conducteur. Le système analyse le degré de somnolence et de réflexion du conducteur, en lisant les mouvements des yeux et les indicateurs de l’activité bioélectrique à l’aide de capteurs. En cas de menace d’endormissement, l’appareil envoie des signaux sonores et de vibration au propriétaire. Le développement de ce produit est soutenu par une subvention dans le cadre de la NTI et de la part du groupe de travail sur le marché de Neuronet NTI. Une mise sur le marché de cet appareil de deuxième génération est envisagée fin 2019.
  • 25/02 : NEUROSCIENCES : Des spécialistes du marché Neuronet de la NTI ont mis au point un dispositif intelligent capable de contrôler le sommeil d’une personne en utilisant des impulsions électromagnétiques à basse fréquence. L’invention a été conçue pour aider les gens à mieux dormir et diminuer les retards au travail, le premier lot de réveils est déjà sur le marché russe selon un responsable. Les auteurs du projet ECOsleep ont utilisé un champ électromagnétique naturel comme facteur affectant le sommeil, dans lequel une personne reste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ces oscillations électromagnétiques à basse fréquence ont une certaine variabilité quotidienne. L’état de veille dépend de la nature de ces fluctuations. Connaissant leurs caractéristiques, il est possible de recréer de tels signaux environnementaux d’origine naturelle chez une personne. Pour les chercheurs ce sera une reproduction du champ électromagnétique de l’aube.
  • 25/02 : ROBOTIQUE : La société Robbo, qui a développé un système automatisé du même nom pour l’éducation, a lancé les premiers cours en ligne gratuits et massifs destinés à la formation des enseignants en robotique dans le cadre du « mouvement circulaire » de la NTI. Le « mouvement circulaire » est une communauté de passionnés de créativité technique fondée sur le principe de l’horizontalité. Pour la première semaine, plus de 2 300 candidatures d’enseignant de différentes régions du pays ont été reçues.
  • 25/02 : BIOLOGIE : Les scientifiques de l’Institut forestier de Krasnoïarsk ont mis au point un produit biologique capable de détruire les parasites qui infectent le système racinaire des arbres sans nuire à la plantation. Les maladies infectieuses jouent un rôle important dans le processus de développement du système racinaire. Les systèmes racinaires malades sont l’une des principales causes de la mort des graines dans les pépinières. Selon les chercheurs cette bio-préparation a été créée et testée dans la région de Krasnoïarsk, les études montreraient d’excellents résultats, non seulement en détruisant les parasites, mais également en enrichissant les sols sans nuire aux plantations. Dans la région de Krasnoïarsk et en Khakassie, environ 25 % des graines touchés par ces maladies meurent et les pesticides chimiques ne feraient qu’aggraver la situation, toujours selon les chercheurs.
  • 26/02 : ARCTIQUE : Le Premier Ministre D. Medvedev confirme le financement de l’expédition scientifique Trans-Arctic 2019 à hauteur de 868 millions de roubles (12,7 millions d’euros). Cette expédition comprend 4 navires océanographiques de l’autorité nationale d’hydrométérologie (Roshydronet), dont l’objectif principal réside dans une meilleure compréhension de l’environnement arctique. Deux d’entre eux ont déjà des périmètres de mission établis : le navire Mikhail Somov aura pour tâche de surveiller l’état et le niveau de pollution des mers arctiques russes, en partant de Vladivostok jusqu’à la péninsule Kola via le détroit de Béring. Le navire Akademik Treshnikov quant à lui sera immobilisé dans la glace arctique. A son bord, le professeur Molchanov et son équipe organiseront l’Université Arctique Flottante, un projet éducatif annuel où se rassemblent étudiants, chercheurs et experts autour d’une thématique liée à l’Arctique.
  • 27/02 : AUTOMATISATION : Le secrétaire de presse du président Poutine, D. Peskov, a déclaré que les drones vont pouvoir commencer à être utilisés pour le transport du minerai de diamant en Iakoutie. Il a également évoqué une démocratisation de ce type de transports en Russie au cours de la prochaine décennie.
  • 28/02 : PHYSIQUE QUANTIQUE : Des chercheurs de la collaboration LHCb (CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire), qui comprend l’Institut G. I. Budker de physique nucléaire SB RAS et l’Université d’État de Novossibirsk, ont annoncé avoir découvert une nouvelle particule élémentaire (nouvel état de c-quark et anti-c-quark - particule 3 (1D)). L’observation expérimentale de cette particule a permis de combler l’une des lacunes du modèle des quarks. Les résultats ont été présentés à la réunion internationale sur les collisions électron-positon dans le domaine de l’énergie de Phi à Psi, qui a lieu à l’INP de la BS RAS.
  • 01/03 : VULCANOLOGIE : Des scientifiques de l’Institut de volcanologie et de sismologie de la BEO RAS proposent de créer un centre volcanologique international au Kamchatka dans le cadre du projet national « Science ». Selon ces derniers, l’orientation principale du projet sera l’étude à grande échelle du mécanisme de la zone dite de subduction, le long de laquelle certains blocs de la croûte terrestre plongent sous d’autres (environ un tiers de la population mondiale vit dans la zone d’influence de la ceinture de feu du Pacifique).
  • 11/03 : MEDECINE / INFORMATIQUE : Les chercheurs de l’Institut des technologies informatiques de Novossibirsk de la BS RAS ont créé un programme informatique pour optimiser le traitement de l’hypertension. Pour adapter cette technique à la pratique médicale, il est prévu de la tester sur un grand nombre de patients et de procéder à la certification. Les données du patient y sont intégrés, puis de nombreux « patients virtuels » sont créés pour lesquels les effets les plus probables de l’utilisation de différents médicaments sont prévus. Le programme peut également suggérer des examens supplémentaires pour faire un choix plus précis. Des travaux sont en cours pour créer ce « patient virtuel ». La création d’un tel patient atteint d’hypertension artérielle (maladie multifactorielle complexe pour le traitement de laquelle différentes classes de médicaments sont utilisées) est une tâche très complexe.
  • 15/03 : PHYSIQUE-CHIMIE : Des chercheurs de l’Institut physico-technologique de l’Université fédérale de l’Oural (OurFOu) et les spécialistes de la société Dalour ont mis au point et breveté une technologie utilisée pour la production d’une résine échangeuse d’ions utilisée dans l’extraction des solutions de scandium (métal rare utilisé dans les domaines de l’aérospatiale et de la mécanique).
    Au total, il est possible d’extraire 0,5 gramme de scandium dans un mètre cube de solution. Il serait, selon ces chercheurs, réaliste d’obtenir par exemple jusqu’à 1,5 tonne de scandium par an, soit 15 % de la production mondiale totale. Le scandium est extrait de solutions de lixiviation d’uranium. La résine, qui est un sorbant organique contenant des groupes chimiques spécifiques permettant d’extraire sélectivement le scandium, est chargée dans une colonne spéciale, après quoi la solution est passée à travers elle. La présence de scandium dans les gisements d’uranium extraits lors de la lixiviation est connue depuis longtemps dans les gisements d’uranium de la région de Kurgan. Lors de la première étape du projet en 2014, la présence de terres rares a été confirmée. Des scientifiques de l’université, en collaboration avec des spécialistes de Dalour et d’ARMZ Uranium Holding Co., ont mis au point la technologie et, en 2017, ont lancé une usine pilote. Ce projet est mis en œuvre par la société d’État Rosatom.
  • 18/03 : BIOLOGIE / MEDECINE : Des chercheurs de l’Université agraire d’État de l’Oural ont mis au point une technologie permettant de produire un composant coûteux permettant de créer des vaccins pour diverses maladies à partir d’œufs de poule. Le développement et l’introduction de ces technologies est réalisé dans le cadre de la mise en œuvre de projets scientifiques et techniques pris par l’université conformément aux objectifs du projet national « Science ». L’université a indiqué que cette technologie était associée à la création du type d’œuf d’incubation permettant d’obtenir du liquide allantoïdien-amniotique (10 millilitres de la substance coûte 70 dollars), une composante précieuse pour une large gamme de vaccins (grippe, la tuberculose, la syphilis, l’hépatite et d’autres).
  • 18/03 : BIOLOGIE / MEDECINE : Des chercheurs de l’Université d’État de Tomsk ont commencé à mettre au point une méthode unique pour diagnostiquer les maladies du système nerveux central et les troubles cognitifs des nourrissons pendant la grossesse. Celle-ci est basée sur une méthode non-invasive d’estimation de la quantité de myéline, la substance constituant la gaine des fibres nerveuses. Cette méthode a été mise au point par des scientifiques américains pour des sujets adultes mais elle est actuellement développée en Russie pour évaluer les dommages causés aux membranes des fibres nerveuses chez les nourrissons.
  • 20/03 : ENERGIE : Les scientifiques de l’Université fédérale de l’Oural et de la branche de l’Oural de l’Académie des sciences de Russie ont mis au point une application mobile permettant aux concepteurs de champs de pétrole et de gaz de calculer rapidement et avec précision un certain nombre de paramètres complexes liés à l’extraction du pergélisol. Elle donne une prévision à long terme de la limite de dégel du sol gelé et de la manière de minimiser les effets thermiques de divers systèmes techniques.
  • 21/03 : SCIENCE DES MATERIEUX : Un groupe de chercheurs de Skoltech, de l’Institut des problèmes de physique chimique de la RAS, de l’Université d’État de Moscou et de l’Université fédérale de l’Oural ont découvert de nouvelles propriétés des cellules solaires à pérovskite qui ne leur permettent pas encore d’être utilisées sur des satellites ou des engins spatiaux. La pérovskite est le nom d’un minéral rare, le titanate de calcium. Les cellules solaires en pérovskite sont plus légères et moins chères que celles en silicium, leur production n’est pas toxique et les éléments eux-mêmes peuvent être minces et flexibles, ce qui les rend prometteurs pour une utilisation dans l’espace. En évaluant la possibilité d’utiliser des cellules solaires en pérovskites sur des engins spatiaux et des satellites, les experts russes ont examiné leur stabilité vis-à-vis de l’action des rayons gamma. Les résultats des travaux ont été publiés dans le « Journal of Physical Chemistry Letters ».
  • 25/03 : NUCLEAIRE : Le nouveau cyclotron DC-280, installation principale de la première Fabrique à éléments ultralourds au monde, élaborée par l’Institut unifié de recherches nucléaires (JINR) a été lancé le 25 mars. Il est prévu d’y effectuer des expériences sur la synthèse de nouveaux éléments chimiques. Les expériences sur la synthèse des éléments ultralourds sur cet accélérateur devraient être 100 fois plus performantes, d’après les chercheurs.
  • 26/03 : SUPERCALCULATEURS : Les spécialistes de la technopole d’innovation militaire « Era » ont achevé les tests du centre de traitement des données du centre d’information et de télécommunication avec un supercalculateur monté en deux mois. À l’heure actuelle, son premier segment a été lancé, suivi d’une multiplication de la puissance de calcul. Comme le notent les militaires, tous les systèmes d’information du centre reposent sur le logiciel national Astra Linux, qui a été adopté par le ministère de la Défense.
  • 25/03 : ROBOTIQUE : La société russe Promobot prévoit d’investir environ 2,3 millions d’euros dans le développement d‘un nouveau robot compagnon jusqu’en 2021. Le robot a été développé pendant un an et demi, les détails du nouveau produit sont gardés dans le plus strict secret. Auparavant, la société ne produisait qu’un « robot-consultant ». Les robots de l’entreprise sont capables de reconnaître les visages et la parole, de communiquer et de se déplacer en évitant les obstacles. Ce développement a été entièrement effectué en Russie.
  • 28/03 : BIOLOGIE : Les chercheurs de l’Institut de biophysique théorique et expérimentale de la RAS, ont découvert un mécanisme permettant aux cellules de résister au développement de l’une des principales pathologies touchant les mitochondries. Selon les chercheurs, les données obtenues permettront de développer des stratégies nouvelles ainsi que des médicaments pharmacologiques pour l’inhibition de l’ouverture indésirable des pores dans les cellules saines des organes et des tissus ainsi que dans des cas de pathologies. Cette découverte pourrait permettre l’amélioration des approches thérapeutiques dans le traitement des maladies oncologiques.
  • 28/03 : OPTIQUE/NANOMATERIAUX : Des physiciens de l’Université d’État de Moscou ont créé un modulateur ultra-rapide de rayonnement optique, basé sur les nanostructures. Selon l’université le modulateur pourrait être utilisé dans le domaine de la photonique intégré, un domaine prometteur de la science dont le développement pourrait permettre d’augmenter considérablement le flux de transmission et de traitement de l’information à l’intérieur de circuits intégrés.
  • 29/03 : GENOMIQUE : Un groupe international de scientifiques a trouvé un moyen de modifier l’organisation spatiale du génome (génome 3D) pour supprimer les gènes formant le cancer. Cette recherche ouvrirait de nouvelles possibilités dans la création de médicaments traitants le cancer. L’étude a été menée par des chercheurs russes de l’Université d’État Lomonossov de Moscou et de l’Institut de chimie bio-organique du nom des académiciens Shemyakin-Ovchinnikov, en collaboration avec des chercheurs des centres oncologiques américains de Roswell Park et Fox Chase.

Politique de recherche

  • 24/01 : APPELS SCIENTIFIQUES : Le Fonds scientifique russe permettra dorénavant au responsable d’un projet qu’il finance de participer à un second projet international du Fonds, y compris en tant que responsable.
  • 24/01 : GRAND PROJET : La ville de Moscou allouera 10 milliards de roubles (environ 140 millions d’euros) à la construction de la vallée scientifique et technologique de l’Université d’État de Moscou. Le recteur Viktor Sadovnitchi annonce en parallèle d’autres investisseurs (gouvernement, privés) pour ce lieu qui hébergera 8 ou 9 pôles de recherche.
  • 30/01 : PUBLICATIONS : Selon A. Khokhlov, l’un des vice-présidents de la RAS, depuis 2012, le taux de croissance du nombre d’articles de chercheurs russes indexés dans WoS (base de revues scientifiques Web of Science) est presque trois fois plus élevé que la moyenne mondiale et atteint environ 12 % par an. Celui-ci a également rapporté les retours très positifs de la société Springer-Nature (qui distribue les revues russes à l’étranger dans des universités et des instituts scientifiques), cette dernière se serait déclarée très positive quant au développement de la science russe ces dernières années, à partir de 2012. Selon A. Khokhlov, les instituts de chimie russes fonctionnent particulièrement bien, les scientifiques russes demeurant même en tête dans les domaines de la chimie organique et inorganique et de la science des polymères.
  • 14/02 : PROJET NATIONAL « SCIENCE » : La RSF a commencé à accepter les candidatures aux concours « jeunesse » du projet national « Science ». Les lauréats pourront gagner une subvention permettant de mener des recherches d’un montant annuel compris entre 1,5 et 5 millions de roubles (soit entre 20 000 et 70 000 euros).
  • 20/02 : GENETIQUE ET TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION : Le président Poutine a déclaré que d’ici 2025, la Russie doit intégrer le groupe des leaders mondiaux dans les domaines de la génétique et des technologies de l’information. Il a rappelé avoir signé récemment un décret sur la recherche en génétique et s’est proposé de lancer le même programme à grande échelle au niveau national dans le domaine de l’intelligence artificielle.
  • 21/02 : PROJET NATIONAL « SCIENCE » : Le ministre de la Science et de l’Enseignement supérieur, Mikhail Kotyukov a déclaré que d’ici 2024, 4 000 scientifiques russes, y compris des responsables de laboratoires et de projets de recherche, suivront une formation dans les Centres de recherche et d’enseignement (NOTs). L’une des tâches du Projet national « Science » est de créer un système intégré de formation et de développement professionnel du personnel scientifique et d’enseignement, pour offrir aux jeunes scientifiques les conditions nécessaires pour mener des activités de recherche et développement. Selon le ministre, la population scientifique russe connaît une spécificité aujourd’hui en ce qu’elle est composée d’une frange très jeune et d’une frange très âgée. Cet état de fait est principalement lié à la situation difficile de la science russe dans les années 90, qui a pratiquement vu disparaitre toute une génération de scientifiques (principalement à cause de la fuite des cerveaux). Pour M. Kotyoukov, un autre problème majeur de la science russe est lié aux problèmes démographiques globaux de la Russie. : le nombre d’étudiants diplômés diminue constamment. Pour cela, un certain nombre d’actions des différents projets nationaux sont mises en œuvre dans le but d’accroître l’attractivité du métier de chercheur.
  • 27/02 : IA : Le président Vladimir Poutine confirme le lancement d’un plan stratégique national dans le domaine de l’intelligence artificielle prévu pour le mois de juin 2019. En parallèle, le gouvernement réfléchit à une série de mesures supplémentaires destinées à stimuler l’investissement dans des projets de haute technologie liés à l’intelligence artificielle (dont la robotique) et l’Internet des objets (IoT).
  • 07/03 : NANOTECHOLOGIES / SPECTROSCOPIE : L’Institut de physique des semi-conducteurs de Novossibirsk de la BS RAS a créé deux laboratoires dans le cadre du Projet national « Science », l’un en nano-capteurs, nanotechnologies et nanomatériaux et l’autre en spectroscopie optique en champ proche. Ces laboratoires spécifiques ont été créés sur la base de domaines de spécialité de l’institut. Tous deux bénéficient de plusieurs bourses de la RSF et de la RFBR. Chaque laboratoire sera composé de 10 employés de l’institut. Le laboratoire des nanotechnologies et des nanomatériaux sera engagé dans le développement de solutions nano-technologiques pour la création de nouveaux matériaux et leur application en photonique, électronique et médecine.
  • 19/03 : FINANCEMENT DE LA RECHERCHE / GENETIQUE : La RAS et le ministère de l’Éducation prévoient de créer des écoles agronomiques. Dans ce cadre, le président de la RAS a déclaré que la génétique et l’immunothérapie devaient être entamées plus tôt dans les cursus. Le ministère de la Science et de l’Enseignement supérieur a par ailleurs proposé d’introduire des subventions pour la formation de généticiens, insuffisantes à l’heure actuelle selon lui, en particulier dans l’agriculture. La vice-présidente de la RAS, Irina Donnik, a présenté un rapport mardi lors d’une réunion du présidium de la RAS sur les biotechnologies agricoles. Selon elle le problème principal (dans le domaine des biotechnologies agricoles) est qu’ « il n’y a pas de formation réelle pour les généticiens ». Selon elle, les généticiens diplômés des universités agricoles sont trop peu nombreux.
  • 28/03 : BREVETS : Rospatent développe un projet de loi garantissant aux auteurs de brevets une part des revenus provenant de l’utilisation de leur développement. Ce projet de loi va répertorier toutes les incitations en faveur de l’inventeur de manière à ce qu’il puisse s’impliquer le plus activement possible dans la mise en œuvre de l’invention. Rospatent souhaite aussi attribuer à l’auteur une part des revenus qui seront obtenus grâce à son invention. Les auteurs des brevets pourront également avoir le droit de réaliser indépendamment leur invention sur le marché si leur employeur ne l’a pas fait dans un délai de trois à quatre ans. Rospatent a rappelé qu’actuellement les auteurs de nouveaux développements technologiques en Russie ne sont pas titulaires de brevets et que les droits sur les inventions appartiennent aux organisations dans lesquelles travaillent les développeurs. Pour cette raison, entre autres, le potentiel scientifique et technologique de la Russie n’est pas pleinement exploité, selon Grigorii Ivliev et les entreprises devraient être encouragées à multiplier leurs développements.
  • 14/03 : PROJET NATIONAL « SCIENCE » : Selon le Premier ministre D.Medvedev la Russie « a toutes les chances d’être parmi les cinq plus grands pays du monde qui mènent des activités de recherche dans le domaine du développement scientifique et technologique ». Pour ce faire, celui-ci a confirmé les attentes du gouvernement du projet national « Science » qui constitue désormais le principal point de référence pour le développement scientifique et technologique de la Russie. Le Premier ministre a rappelé que 135 milliards de roubles (1,776 milliards d’euros) seulement seront alloués à ce projet national sur le budget fédéral au cours des trois prochaines années.

Vie des Institutions

  • 09/01 : DIPLOMATIE SCIENTIFIQUE : Rencontre entre Vladimir Poutine et Alexandre Serguéiev. Le président de l’Académie des sciences de Russie a qualifié son académie d’« œil du souverain » sur toute la science, après l’obtention récente de nouvelles prérogatives. Il a exposé ses plans de création de Centres d’échanges scientifiques inter-académiques, fonctionnant sous le format de courts séjours en mode remue-méninges. Poutine met un point d’honneur à ce que ces échanges soient dirigés vers l’intérêt de la Russie, et les partages de compétences et de connaissances en sa faveur. .
  • 09/01 : PROSPECTIVE : l’Université d’État de Moscou M.V. Lomonossov annonce la création d’un centre d’analyse et d’information pour la prévision de la science, en commun avec la RAS, en se servant du plus puissant supercalculateur en Russie, le Lomonossov-2.
  • 14/01 : Visite de la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mme Frédérique VIDAL, s’est déplacé à Moscou les 14 et 15 janvier 2019 pour participer au Forum Gaïdar. A cette occasion elle a pu rencontrer son homologue, M. Mikhaïl Kotyoukov, et des responsables d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Deux présidents d’universités, M. Jean Chambaz (Sorbonne Université) et M. Emmanuel TRIC (Nice) ainsi que le président de l’INRIA, M. Bruno Sportisse étaient présents. Mme Vidal s’est rendue notamment durant son séjour à l’université Skoltech. Dans le cadre de cette visite la délégation française a été accueillie par le président de Skoltech, Prof. Aleksandr Koulechov, et son équipe. Une courte visite du nouveau site de l’établissement (inauguré à la rentrée 2018) a permis d’apprécier l’originalité dans l’organisation des cursus d’enseignement et de l’espace de travail des étudiants en lien avec la philosophie d’enseignement particulière de Skoltech, Learn by doing. La visite du site a été suivie d’un échange entre les membres de la délégation et l’équipe de Skoltech. La délégation française a pu ensuite visiter le Centre de recherche pour l’extraction d’hydrocarbures, un centre d’excellence de niveau mondial qui développe une recherche appliquée et innovante en collaboration avec les mondes académique et industriel dans un objectif très précis visant à fournir à la Russie les technologies et les ressources humaines nécessaires pour l’exploration et la production d’hydrocarbures.
  • 26/01 : TRANSPORT TRANSCONTINENTAL : L’Université d’État de Moscou M.V. Lomonossov et la RAS renforcent leur coopération sur le mégaprojet « Eurasie unie », en développement depuis dix ans, et articulé autour d’un corridor de transport entre la Chine et l’Europe passant par toute la Russie.
  • 26/01 : CLIMAT : Dans une lettre (non communiquée), des climatologues russes (directeurs d’instituts et nombreux auteurs au GIEC) s’adressent au président de la RAS pour demander de préciser comment celle-ci a-t-elle défini sa position sur le réchauffement climatique. Selon le texte, l’Académie aurait recommandé récemment de ne pas ratifier l’accord de Paris (a contrario de l’Union des industriels et entrepreneurs de Russie, RSPP), sans que ses spécialistes n’en soient consultés.
  • 30/01 : SEMAINE SCIENTIFIQUE ARCTIQUE : La 21e Semaine scientifique arctique, qui se tiendra à Arkhangelsk du 22 au 30 mai prochain, sera consacrée aux questions du changement climatique et du soutien à la vie des populations arctiques. Plus de 400 scientifiques russes et étrangers devraient y participer. Cet évènement a été créé par le Comité international des sciences arctiques et se tient chaque année dans un pays différent. Il s’agit de sa deuxième édition russe.
  • 30/01 : PRIX YANDEX : La société Yandex crée un prix scientifique annuel Ilya Segalovich (cofondateur de la société et créateur de la première version du moteur de recherche Yandex). Le prix vise à soutenir les jeunes chercheurs et la communauté scientifique russe, biélorusse et kazakhstanaise. Les domaines couverts sont la reconnaissance et la synthèse de la parole, la recherche d’informations et l’analyse de données, l’apprentissage automatique, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel et la traduction automatique. La première cérémonie de remise des prix aura lieu en avril 2019. Le budget total de ce prix est 15 millions de roubles (soit environ 208 000 euros), les étudiants et les doctorants lauréats recevront chacun 350 000 roubles (environ 5 000 euros), une visite à une conférence internationale sur l’IA, un mentora personnel et une invitation à un stage scientifique au sein du département de recherche de Yandex. Les scientifiques seniors lauréats recevront des prix d’un montant de 700 000 roubles (environ 10 000 euros).
  • 21/02 : PROSPECTIVE : L’observatoire magnétique le plus au nord du pays sera créé dans le delta de la Lena sur la base du TsKP de l’île Samoilovsky. Le Centre de géophysique de Moscou de la RAS a commencé à travailler avec l’Institut de géologie du pétrole et de la géophysique de la BS RAS et ils prévoient d’ouvrir l’observatoire dans ces deux prochaines années. La nécessité de créer une station s’expliquerait par le fait que le pôle magnétique nord se déplace vers la Sibérie. Dans le même temps, la Sibérie, avec les territoires océaniques, est un endroit où le champ magnétique est peu mesuré et rarement étudié. Par conséquent, un tel observatoire devrait apporter une contribution importante à la compréhension des processus mondiaux de modification du champ magnétique, de la structure du noyau terrestre et de la navigation magnétique. L’observatoire fonctionnera en équipe avec d’autres installations de surveillance du climat, de la température et des conditions météorologiques dans la région. Des bactéries sont à l’étude dans le pergélisol près de cette station, de même des études atmosphériques, thermiques et géophysiques sont menées sur le pergélisol (réaction au changement climatique).
  • 22/02 : CONFERENCE EU-RUSSIE : Tenue d’une conférence internationale sur la coopération entre l’UE et la Russie dans le domaine des technologies médicales au Parlement européen. Un groupe international de chercheurs russes, français et internationaux y ont participé. Ils ont développé parallèlement l’idée du professeur russe Oleg Epstein, membre correspondant de la RAS, à propos du phénomène dit « d’activité de libération ». Il permet l’utilisation de nouvelles propriétés des médicaments utilisés à petites doses. Ils ont informé les députés européens des résultats de ces études et des perspectives d’utilisation. Comme l’a expliqué Oleg Epstein, le phénomène « d’activité de libération » réside essentiellement dans le fait que, dans le processus de traitement en très hautes dilutions (solutions à très faible teneur en substance active TASS), de nouvelles propriétés sont libérées. Les médicaments actifs, et surtout les anticorps anti-actifs, ouvrent de nouvelles possibilités en médecine, alors que dans la technique, l’effet modificateur de dilutions ultra hautes sur la substance d’origine peut être utilisé pour créer de nouveaux matériaux principalement issus des nanotechnologies. Ces résultats de recherche offriraient des axes très prometteurs pour le traitement de diverses maladies, notamment l’asthme. Des effets annexes ont été observés, tels que les dilutions ultra-élevées d’anticorps anti-interféron immunitaire (interféron gamma) qui peuvent avoir des effets antiviraux et anti-inflammatoires significatifs. Ashot Mkrtumyan, chef du département de l’Université médicale et dentaire de Moscou, a souligné que cette nouvelle approche « présente un potentiel considérable pour le traitement de maladies socialement significatives en particulier virales, endocriniennes, urologiques ».
  • 25/02 : EXTREME-ORIENT : Le Ministre des Sciences et de l’Enseignement supérieur, Mikhail Kotyukov, prévoit de se concentrer sur le développement des institutions scientifiques qui existent déjà en Extrême-Orient et non sur la création de nouvelles : « nous devons maintenant décider d’utiliser ce que nous avons déjà (par exemple, dans la région du Kamtchatka, l’Institut de volcanologie) ». Il a noté que pour le développement des institutions scientifiques de la région, celles-ci devaient définir des « objectifs ambitieux » pour lesquels des programmes de recherche devraient être créés.
  • 26/02 : EXTREME-ORIENT : L’université d’Etat du Pacifique (Khabarovsk) augmentera les fonds alloués à la recherche appliquée et au développement jusqu’à 1,5 milliard de roubles (soit 21 millions d’euros) sur la période 2019-2024, selon le recteur. Celui-ci a également déclaré qu’en 2018, l’université avait mené à bien des travaux de R&D et d’innovation, pour une valeur d’environ 209 millions de roubles (soit environ 3 millions d’euros) dans le cadre de son statut de « Centre d’information, de développement technologique et social du territoire de Khabarovsk ». À cette fin, un Centre extrême-oriental pour l’ingénierie et la conception des constructions et un Centre d’ingénierie des technologies de l’information et des télécommunications ont été créés au sein de l’université. L’université participe aujourd’hui activement au processus d’informatisation des systèmes éducatifs de la région ainsi qu’au projet « Routes sûres et de grande qualité » dans le cadre duquel elle développe des activités innovantes. L’université mène activement des recherches sur les systèmes de robots sous-marins de surface (notamment des robots de surface équipés de sonars – permettant des cartographies des fonds marins liées au système GPS et GLONASS ainsi que la détection d’objets).
  • 27/02 : PROJET SCIENCE : Vladimir Poutine confirme la création de 15 centres scientifiques et d’enseignement sur tout le territoire russe d’ici 2022 (dans le cadre du projet « Science »), dont 5 d’entre eux devraient normalement démarrer leur activité dès cette année.
  • 01/03 : FINANCEMENT DE LA RECHERCHE : La Fondation russe pour la recherche fondamentale a résumé les résultats des concours du programme présidentiel destinés à soutenir des laboratoires et des projets d’infrastructure de premier plan : plus de 150 nouveaux projets ont remporté un soutien, avec parmi eux, 49 « laboratoires de classe mondiale ». Des subventions seront attribuées aux lauréats pour la mise en œuvre de leurs projets sur la période 2019-2022 (environ 100 millions de roubles – 1,390 millions euros), si cette mise en œuvre est évaluée comme un succès à l’issue de cette période, les projets pourront prétendre à un soutien supplémentaire pour 3 ans. L’une des caractéristiques de cet appel était que l’implication d’une entreprise était une obligation par le biais d’un cofinancement. Parmi les lauréats se trouvaient également 106 projets qui seront réalisés dans 18 grandes infrastructures scientifiques. Pour ces derniers, la subvention pourra représenter de 4 à 60 millions de roubles par an (entre 55 000 et 820 000 euros). Le programme de projets de recherche a été élaboré sur les instructions du président Poutine afin de promouvoir la formation dans le pays d’un secteur de pointe de la recherche fondamentale et exploratoire et de soutenir les meilleurs scientifiques russes. Tous les projets devraient apporter une contribution significative au développement de la science russe et créer une réserve pour résoudre les tâches des « grands défis » décrites dans la « stratégie de développement scientifique et technologique de la Fédération de Russie ». Le programme est mis en œuvre depuis 2017.
  • 14/03 : FINANCEMENT DE LA RECHERCHE : Le Haut Collège d’économie est prêt à allouer 40 millions de roubles (environ 550 000 euros) à un programme de stage de chercheurs. Ce programme de stage pour le personnel académique et les étudiants de troisième cycle diplômés des universités russes devrait être lancé en 2019. Les stagiaires pourront rester à l’université de deux semaines à six mois en participant activement aux travaux de recherche des départements d’HSE. Le budget, qui devrait être consacré à la mise en œuvre du programme, dépendra de la demande des stagiaires (entre 30 à 40 millions de roubles, soit entre 410 et 550 000 euros). L’administration espère entre 200 et 300 personnes par an.
  • 18/03 : NTI : La finale de l’Olympiade NTI (Initiative technologique nationale) s’est ouverte à l’Université fédérale d’Extrême-Orient. Les compétitions rassemblent des lycéens de 14 régions de Russie. Ils disposent de plusieurs jours pour résoudre des problèmes en neurotechnologie, en réalité virtuelle et augmentée et dans le domaine des systèmes robotiques aquatiques. Cette Olympiade est organisée par le mouvement NTI Kruzhkov, l’Agence pour les initiatives stratégiques (ASI) et la Russian Venture Company (RVC) en partenariat avec les principales universités russes et les principales entreprises de technologie depuis 2015. La grande finale de l’Olympiade se déroulera à Moscou du 10 au 22 juillet 2019 (« Island 10-22 »), 120 jeunes âgées de 14 à 20 ans devraient y participer.
  • 19/03 : INFORMATIQUE : L’Université Innopolis envisage d’intégrer les 100 meilleures universités dans les domaines de l’informatique dans le classement QS d’ici 2024. Pour entrer dans les classements internationaux, il existe un certain nombre de critères formels nécessaires, tels que le nombre de publications scientifiques au cours des cinq années écoulées, l’âge de l’université, etc. L’Université Innopolis célébrera cette année son septième anniversaire et le personnel de l’université a publié 110 publications scientifiques indexées par la base de données Scopus. L’interlocuteur de l’agence a rappelé qu’après les résultats de l’année dernière, l’université Innopolis avait acquis une position de leader parmi les universités russes en termes de qualité des profils à l’admission (score moyen de 90,4 au EGE – baccalauréat - pour les admis).