Une étudiante slovaque étudie le traitement des brûlures par utilisation d’extrait de tige d’ananas

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Slovaquie

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Slovaquie | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
12 décembre 2019

Nikola Ferančiková a travaillé sur le traitement des brûlures graves. Elle a appliqué une nouvelle préparation sur le visage d’un patient brûlé. Cette préparation a été utilisée pour la première fois en Slovaquie.

Nikola Ferančiková, étudiante à la Faculté de médecine de l’Université Comenius (Bratislava) concentre ses recherches sur le traitement des brûlures graves. Elle explique que dans le cas de brûlures graves, non seulement la peau est affectée mais aussi les couches sous-jacentes. Des tissus peuvent alors se nécroser. Ils deviennent ainsi un terrain favorable à la multiplication des bactéries et autres micro-organismes. La source de l’infection pourra alors s’étendre aux tissus sains aggravant les risques.

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Traitement des brûlures (Source : archives N. Ferančiková)

Aujourd’hui, pour soigner les brûlures, le traitement majoritairement utilisé est le retrait des tissus nécrosés. Or, ce traitement a des désavantages. Durant l’opération, le patient perd une grande quantité de sang qui doit être remplacé par transfusion. De plus, cela implique nécessairement de retirer, en même temps que les tissus nécrosés, des tissus sains qui pourraient avoir des capacités régénératives. Cela, même si toutes les couches de la peau n’ont pas été abîmées.

Un nouveau traitement est aujourd’hui disponible sur le marché. Il s’agit d’un mélange à base de bromelaïne, une enzyme que l’on trouve dans la tige d’ananas. Cette préparation n’avait jusqu’à présent pas été testée sur le visage. Nikola Ferančiková l’a testée sur le visage d’un patient blessé lors d’une explosion. La préparation à base de bromelaïne a d’abord été appliquée sur le visage pour éliminer les tissus nécrosés. Dans un second temps une greffe de peau de porc a été pratiquée. La plupart des brûlures ont guéri de manière spontanée sous cette greffe permettant la guérison complète du visage. Seules quelques parties du cou et des mains requerront une nouvelle intervention chirurgicale une fois que le patient aura suffisamment récupéré.

Nikola Ferančiková publiera ses résultats l’an prochain et poursuivra ses recherches afin d’étendre le groupe de patients à ceux qui ont été exclus de l’essai clinique notamment les patients plus âgés qui ont des problèmes de coagulation du sang.

Pour en savoir plus sur la bromelaïne :

Sources :

Rédactrice : Marine Gobet, Chargée de mission pour la Coopération Scientifique et Universitaire, Ambassade de France en Slovaquie, http://sk.ambafrance.org

Contact : marine.gobet[a]diplomatie.gouv.fr