Union européenne - Déclaration de Stéphane Séjourné à son arrivée au Conseil Affaires étrangères (Bruxelles, 27 mai 2024)

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"Bonjour. Je vais dire quelques mots pour ce Conseil important et dense.

D’abord pour vous dire que, sur la question ukrainienne, nous essayons de trouver un moyen de trouver des financements nouveaux, puisque c’est aujourd’hui l’enjeu principal de notre mobilisation dans cette guerre qu’a voulue la Russie contre l’Ukraine.

Puis nous organiserons une discussion sur notre changement d’échelle au niveau de la défense. Vous connaissez la position française sur ce sujet : nous souhaitons produire plus en Européens, avoir aussi des commandes de défense en Européens. Il y aura un enjeu pour nous de trouver des convergences sur ce point-là.

Un point également sur le Proche-Orient où nous aurons, avec nos partenaires arabes, une discussion. Je voudrais d’abord redire que nous avons encore deux otages à Gaza et que c’est la priorité aujourd’hui. Je rencontrerai les familles des otages en marge de ces discussions et je passerai un message de solidarité.

Nous aurons cette discussion sur l’après et le jour d’après puisqu’il est important que nous et les pays arabes - et nos partenaires arabes - puissions nous concerter sur le sujet dans ce cadre, entre Européens et pays arabes. C’est devenu maintenant une tradition de se concerter, je pense qu’il s’agit d’une bonne chose que l’Europe et nos partenaires dans la région puissions avoir cette discussion à travers les ministres des affaires étrangères.

Voilà les deux sujets principaux que nous aurons à traiter aujourd’hui.

Nous reviendrons également après les élections européennes puisque c’est le dernier Conseil avant les élections européennes. Des élections européennes très importantes qui donneront également à l’Europe un autre visage, un autre rapport de force politique au Parlement européen, que nous espérons pro-européen, évidemment.

Q - Une question sur la CIJ, il y a une décision contre l’Israël de la part de la Cour internationale de justice, est-ce que vous acceptez complètement cette décision ?

R - J’ai déjà eu une expression sur le sujet. La France est très claire. Nous reconnaissons l’indépendance de la Cour mais, en même temps, nous ne faisons pas d’équivalence entre le Hamas et l’État d’Israël qui est un État démocratique qui doit respecter le droit international."