Usages pacifiques

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L’énergie nucléaire et autres applications nucléaires en bref

La technologie nucléaire apporte une contribution essentielle à la satisfaction des besoins humains et au développement durable : dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’industrie, de l’agriculture, de l’accès à l’eau, de la protection de l’environnement. La communauté internationale doit s’efforcer de partager le bénéfice des utilisations civiles de l’atome, dans les meilleures conditions de sûreté, sécurité et de non-prolifération et dans le respect de l’environnement.

La production d’électricité

Il existe actuellement 440 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde qui fournissent 10% de l’électricité produite dans le monde en 2023.

L’énergie nucléaire est une composante essentielle du système électrique français (71 % de la production d’électricité est d’origine nucléaire). L’objectif de la politique française dans ce domaine est de permettre et promouvoir un développement du nucléaire, en France et à l’étranger, respectant les plus hautes exigences en matière de sûreté, de sécurité, de transparence et de gestion des déchets, dans une optique de sécurité énergétique, de lutte contre le changement climatique et de compétitivité énergétique.

Avec un parc de 57 réacteurs répartis sur 19 sites, un modèle intégré, un retour d’expérience solide et une dynamique d’amélioration continue, la France est au premier rang mondial pour la part du nucléaire dans sa production électrique et dispose d’un savoir-faire nucléaire unique dont bénéficient de nombreux pays :

  • conception et construction de réacteurs avancés répondant aux standards les plus exigeants de sûreté, de sécurité, pour toute la durée de vie de l’installation, autour d’une gamme de différents réacteurs, avec le programme EPR pour référence (1 650 MWe), et le réacteur ATMEA1 (1 100 MWe).
  • exploitation sûre et performante à long terme des réacteurs,
  • services aux centrales en exploitation, incluant la maintenance, la gestion des arrêts de tranche, les opérations de modernisation et d’amélioration de la sûreté,
  • maîtrise de l’ensemble du cycle du combustible et des services associés - de l’extraction de l’uranium en passant par le recyclage, le démantèlement/assainissement des installations jusqu’au stockage des déchets – contribuant à une sécurité d’approvisionnement durable et à une gestion sûre des matières.

Centrale électronucléaire de Civaux. crédits : Laurent Chamussy

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Applications nucléaires non énergétiques

L’atome a également un rôle essentiel à jouer en dehors du domaine énergétique. Les applications non-électriques apportent notamment une contribution essentielle au développement socio-économique des pays les plus pauvres et la réalisation des objectifs de développement durable. Elles présentent un intérêt remarquable en particulier dans les domaines suivants :

  • santé humaine : prévention, diagnostic et traitement des maladies (cancer, maladie cardio-vasculaires) ;
  • agriculture et sécurité alimentaire : amélioration des techniques agricoles, conservation des aliments frais, nutrition ;
  • protection de l’environnement : protection de l’environnement marin (observation du milieu marin, études sur l’acidification des océans, de la dissémination de pollution plastique, etc.) ;
  • applications industrielles : radio-traitement (alternative aux transformations chimiques pendant la production et le traitement industriels qui permet notamment de réduire la dangerosité des effluents industriels), essais non destructifs par radiographie, préservation du patrimoine culturel.

Soutien au développement responsable de l’énergie nucléaire

La France est très attachée au développement des usages pacifiques de l’énergie nucléaire, une source d’énergie durable, non émettrice de CO2. Dans le contexte d’un accroissement constant des besoins en énergie dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, la France est convaincue que l’énergie nucléaire apporte une contribution essentielle à la satisfaction des besoins humains et au développement durable. Néanmoins, la mise en œuvre d’un programme électronucléaire exige de s’approprier au meilleur niveau un ensemble complet de savoirs et de compétences et implique également d’entretenir une forte culture de sûreté et sécurité nucléaires.

Le nucléaire : une compétence française

  • Dans le cadre d’une politique énergétique responsable, la France a fait le choix de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques comme composante essentielle de son mix énergétique : 71% de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire, avec 57 réacteurs en fonctionnement.
  • L’ensemble des installations civiles françaises est soumis aux contrôles internationaux.
  • Fait unique au plan international, l’expertise française couvre l’ensemble du cycle du combustible : extraction de l’uranium, fabrication du combustible, enrichissement, construction et exploitation des installations, retraitement-recyclage, gestion des déchets.

La France s’engage pleinement en faveur de l’application de l’article IV du TNP. À l’heure où de plus en plus de pays souhaitent se doter de capacités électronucléaires, la France, en conformité avec ses engagements pris au titre de l’article IV du TNP, est prête à répondre à ces attentes, en faisant bénéficier de son expertise reconnue tout pays qui respecte scrupuleusement l’ensemble de ses obligations internationales, notamment celles découlant du TNP, et qui poursuit de bonne foi des activités à des fins pacifiques.

Pour que la sécurité de tous soit assurée, la France estime nécessaire de promouvoir un développement de l’énergie nucléaire civile responsable, c’est-à-dire qui garantisse le respect des meilleures exigences de non-prolifération, de sûreté et de sécurité nucléaires. Elle a formulé des propositions fortes en ce sens, lors du comité préparatoire de la conférence d’examen du TNP de 2026, dans un document de travail soutenu par 14 autres Etats sur un cadre pour la coopération nucléaire pacifique.

L’action de la France en faveur du développement responsable de l’énergie nucléaire civile se manifeste par :

Son soutien aux actions de l’AIEA en faveur du développement des usages pacifiques de l’énergie nucléaire

La France soutient activement les activités de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) liées au développement des usages pacifiques de l’énergie nucléaire (électronucléaire et applications non énergétiques) en partageant son expérience et son expertise uniques et en contribuant au financement de projets menés par l’AIEA. Ce soutien prend diverses formes :

  • soutien actif aux initiatives de l’AIEA dans le domaine du développement des infrastructures nécessaires à l’introduction de l’électronucléaire dans les pays souhaitant accéder au nucléaire via des contributions financières et la mise à disposition d’experts au groupe NIDS de l’AIEA ;
  • organisation en France, en coopération avec l’AIEA, de réunions techniques ou d’ateliers sur des thématiques liées au développement d’un programme électronucléaire ;
  • participation de spécialistes français à des missions d’expertise pour l’Agence dans de nombreux domaines (revues par les pairs, formation, élaboration des documents techniques de l’AIEA…) ;
  • contributions volontaires au Fonds de sécurité nucléaire ;
  • participation d’experts français et financement d’opérations de sécurisation et/ou rapatriement de sources radioactives d’origine française ;
  • contributions au programme de coopération technique, à hauteur de près de 4 millions d’euros chaque année : le programme de coopération technique de l’AIEA contribue à diffuser et faciliter le recours aux technologies nucléaires au service du développement économique et social durable des États membres par la mise en place de formations et projets de coopérations nationaux et régionaux ;
  • financement d’importants projets, notamment dans le domaine de la recherche contre le cancer ou de la lutte contre le paludisme : la France apporte son expertise aux activités de l’Agence en accueillant et cofinançant avec l’AIEA le projet de recherche conjoint AIEA-IRD (Institut de Recherche pour le Développement) sur l’Île de la Réunion sur la lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue et du chikungunya et soutient le Programme d’action sur la cancéro-thérapie (PACT) dont elle est l’un des plus importants donateurs ;
  • soutien l’emploi de techniques nucléaires pour la préservation du patrimoine culturel et naturel, à travers plusieurs structures nationales (Laboratoire IPANEMA / Synchrotron Soleil, AGLAE -Accélérateur Grand Louvre d’analyse élémentaires, ou bien encore les installations d’ARC-Nucléart) ;
  • accueil et traitement dans ses services spécialisés (Hôpital Percy) de victimes d’accidents d’irradiation grâce à des techniques uniques au monde ;
  • mise en place de partenariats avec des acteurs français majeurs comme l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ou l’Institut national du cancer (INCa).

Le développement de coopérations nucléaires bilatérales s’inscrivant dans un cadre rigoureux et transparent

La France coopère avec un nombre croissant de pays et porte une attention particulière aux besoins exprimés par les pays en développement. Elle a entrepris de s’engager dans des partenariats de long terme avec plusieurs de ces pays. La politique nucléaire extérieure de la France s’inscrit dans un cadre rigoureux, transparent et multilatéral.